Auteur/autrice : Congo Durable
Justice et faune : un signal fort Les 15 et 16 octobre, les prétoires d’Owando puis d’Impfondo deviennent la scène d’une bataille décisive pour la faune congolaise. Deux dossiers de trafic d’ivoire, de peaux de panthère et d’écailles de pangolin y sont appelés, sous le regard conjoint du ministère de la Justice, des Eaux et Forêts et des communautés qui vivent au contact direct des espèces menacées. Un butin parti d’Etoumbi Le premier prévenu, arrêté le 29 novembre 2024, aurait parcouru plus de 150 kilomètres entre la sous-préfecture d’Etoumbi et Owando pour dissimuler trois pointes d’ivoire, lourdes de la mort…
Trente-et-un nouveaux défenseurs de l’environnement Sous le ciel encore brumeux de Brazzaville, la cérémonie du 9 octobre a donné le ton : le Congo-Brazzaville se dote d’une première promotion de 31 inspecteurs verts, assermentés et dûment habilités à faire appliquer les textes sur la protection de la nature. En recevant leurs attestations, ces femmes et hommes ont levé la main droite et prononcé un engagement solennel. « Nous servirons avec rigueur et loyauté pour bâtir un avenir plus sain », a déclaré leur porte-parole Schiller Sen Mbedi Mouanda devant leurs familles venues partager l’instant. Une formation alignée sur la stratégie nationale…
Le Centre d’excellence d’Oyo mise sur l’avenir Deux cents places assises, des yeux brillants d’anticipation : la salle polyvalente de l’Université Denis-Sassou-Nguesso a vibré lorsque la délégation du Centre d’excellence d’Oyo, menée par la docteure Maryse Nkoua Ngavouka, a détaillé la deuxième édition des prestigieuses bourses 2025. Devant les étudiants des universités Denis-Sassou-Nguesso et Marien-Ngouabi, les envoyés du centre ont expliqué que ce programme national finance des recherches de pointe sur les énergies propres, tout en servant de levier à la souveraineté énergétique et à l’emploi scientifique local. Des critères exigeants mais ouverts Le dispositif s’adresse aux Congolais inscrits en…
Un ciel capricieux sur la capitale Depuis début octobre, le tonnerre se fait discret au-dessus de Brazzaville. Selon la station météo Maya-Maya, seules deux journées pluvieuses ont été comptabilisées en un mois, contre une moyenne saisonnière de huit. Le contraste étonne habitants et spécialistes, habitués à un démarrage plus franc. Les trottoirs poussiéreux tranchent avec l’image d’une capitale équatoriale verdoyante. Dans les artères du quartier Ouenze, Clarisse Ndinga regarde le ciel nuageux sans parapluie. « Nous sommes en pleine saison des pluies, pourtant la chaleur assèche les robinets », soupire la commerçante, filets d’eau intermittents à domicile. Quartiers nord face…
Course au cœur du parc Le 11 octobre, 120 coureurs ont transformé les sentiers rouges du parc national d’Odzala-Kokoua en ruban mouvant. Trois distances – 10, 21 et 42 kilomètres – ont été lancées à une heure d’intervalle, attirant une foule enthousiaste dans la bourgade de Mbomo. Dès l’aube, la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, a donné chaque coup d’envoi, première fois qu’un membre du gouvernement assistait à cette épreuve forestière, avant de remettre médailles et trophées célébrant l’alliance du sport et du voyage nature. Sur la boucle de 10 kilomètres, Joseph Obanga, originaire…
Une course sauvage unique Dans l’aube vaporeuse du 11 octobre, cent-vingt coureurs ont pris le départ du marathon d’Odzala-Kokoua, foulant une piste sableuse qui serpente entre marécages, forêts claires et savanes. Le sifflet lancé, le parc national, l’un des plus anciens du Congo, s’est transformé en gigantesque stade vivant. Trois distances rythmaient la fête sportive : dix, vingt-et-un et quarante-deux kilomètres, chacune espacée d’une heure afin de sécuriser le parcours et de laisser respirer la forêt. Les temps finaux, de 42’ à 4h06, confirment la dureté d’un terrain parfois boueux, parfois racineux. Djibil Agnouka, ranger d’African Parks, a franchi la…
Les faits à Dolisie Le 4 octobre, au petit matin, les gendarmes de la compagnie de Dolisie ont intercepté deux jeunes hommes transportant quatre pointes d’ivoire, équivalant à deux éléphants abattus. Les défenses, soigneusement emballées, étaient destinées à un acheteur encore non identifié. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’ivoire aurait transité par le poste frontalier de Mabanda, au Gabon, avant d’être acheminé par bus jusqu’à la capitale du Niari. Les suspects, âgés de 21 et 29 ans, ont immédiatement reconnu les faits. Opération concertée forces publiques et ONG L’arrestation résulte d’une collaboration tissée depuis 15 ans entre la Gendarmerie,…
Pointe-Noire, carrefour des protecteurs La grande salle d’un hôtel du centre de Pointe-Noire a fait le plein, du 9 au 10 octobre, pour un atelier inédit consacré à la protection des défenseurs des droits humains et environnementaux d’Afrique centrale. Baptisée Lead, pour Réseau des leaders, activistes et défenseurs de l’environnement, l’initiative vise à fédérer les voix locales afin qu’elles pèsent davantage dans les négociations climatiques internationales, notamment celles pilotées par la Convention-cadre des Nations unies. Pendant deux jours, représentants d’ONG de Pointe-Noire, Brazzaville et Nkayi ont échangé avec des militants connectés depuis le Gabon, l’Angola, le Tchad, la RDC et…
Une analyse climatique inédite Validé à Brazzaville le 10 octobre, le rapport d’analyse du paysage climatique pour les enfants marque une première nationale. Fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Environnement et l’Unicef, il ambitionne d’inscrire l’enfance au centre de toutes les politiques d’adaptation. « L’enjeu est la prise en compte des enfants, adolescents et jeunes dans la construction de notre résilience », a rappelé la ministre Arlette Soudan-Nonault en ouvrant l’atelier de validation. Traduction concrète : des données fine échelle, des priorités régionales et un calendrier d’actions jusqu’en 2030. Des risques ciblés pour les plus jeunes L’étude cartographie les…
Vers un habitat sûr et résilient Brazzaville connaît une mutation rapide : lotissements spontanés, tensions foncières et habitat précaire s’y côtoient. Lors d’un débat organisé par l’Isaubtp à Kintélé, urbanistes, étudiants et autorités ont posé le même diagnostic : il faut accélérer l’investissement dans des logements décents, accessibles et résilients. Pour eux, la ville n’est pas seulement un toit mais un écosystème qui protège des risques, abrite des emplois et catalyse l’innovation locale. L’architecture est donc perçue comme un service essentiel, au même titre que l’énergie ou l’eau, particulièrement dans un contexte de changement climatique. Pression démographique et risques climatiques…