Auteur/autrice : Congo Durable
Un rendez-vous continental sous le sceau du rassemblement À Brazzaville, les lustres du Palais des congrès se sont allumés dès la tombée du jour, reflétant sur les instruments polis la ferveur d’un continent qui, malgré les aléas macroéconomiques, entend préserver ses carrefours symboliques. En déclarant le Fespam ouvert, le président Denis Sassou Nguesso a réaffirmé la vocation fédératrice de la manifestation, saluant dans la musique « un langage premier de fraternité ». Autour de lui, la maire de la capitale, Dieudonné Bantsimba, et la représentante résidente de l’Unesco, Fatoumata Barry Marega, ont rappelé que le festival est né d’une résolution…
Brazzaville ouvre le bal des sonorités panafricaines Avec la ponctualité d’un métronome diplomatique, le Festival panafricain de musique déploie pour sa douzième édition le tapis rouge du Palais des congrès. Placée sous le haut patronage du président Denis Sassou Nguesso, la cérémonie d’ouverture du dix-neuf juillet confirme la volonté de l’exécutif de maintenir, même dans une conjoncture budgétaire exigeante, un rendez-vous qui sert de baromètre culturel au continent. La scénographie promet une déambulation symbolique, mêlant rythmes kongo, influences mandingues et variations caribéennes, dans une capitale déjà imprégnée d’effluves musicales. Le calendrier, condensé sur huit jours, signale un recentrage stratégique plutôt…
Un incubateur qui consolide l’écosystème local C’est désormais un rendez-vous attendu du microcosme entrepreneurial de Brazzaville : le lancement, le 18 juillet, de la quatrième cohorte de la Fondation Telema confirme la montée en puissance d’un dispositif pensé pour doter la jeunesse congolaise d’outils concrets de création de valeur. Vingt-six porteurs de projets, retenus sur plus d’un millier de candidatures, rejoignent une communauté qui a déjà permis l’émergence de quatre-vingt-cinq lauréats et la mobilisation de plus de cent millions de francs CFA. Dans un environnement continental où les incubateurs se multiplient, la singularité de Telema réside dans un ancrage national…
Réunion semestrielle : cap sur la performance Au sein de l’édifice ministériel qui surplombe le fleuve Congo, la réunion de cabinet du 18 juillet a pris des allures de revue de commandement. Le ministre Bruno Jean Richard Itoua, entouré de ses directeurs centraux, a passé au crible les six premiers mois d’activité 2025. L’exercice a permis de jauger les succès, mais aussi de nommer – sans fard – les faiblesses opérationnelles. Aux yeux du ministre, la démarche relève d’un impératif de responsabilité : « Nous gérons la première ressource du pays : le pétrole et le gaz », a-t-il rappelé…
Un retour triomphal à Brazzaville Les applaudissements qui ont accueilli, le 16 juillet, la délégation congolaise à l’aéroport Maya-Maya trahissaient l’ampleur symbolique du deuxième voyage d’étude Unesco-Codemao. Conduits par la représentante de l’Unesco au Congo, Madame Fatoumata Barry Marega, cinq lycéens et leurs professeurs revenaient d’une immersion de huit jours au sein d’un écosystème technologique chinois réputé pour sa maîtrise de l’intelligence artificielle. Au-delà des honneurs protocollaires, l’événement marque une étape supplémentaire dans la volonté affichée de l’État congolais de moderniser son système éducatif et de préparer sa jeunesse aux métiers émergents de l’économie numérique, orientation déjà soulignée dans les…
Un diagnostic partagé, une vision convergente En clôturant la deuxième session du Conseil national de la santé le 18 juillet à Brazzaville, les experts congolais ont livré un constat sans ambages : si des progrès notables ont été enregistrés depuis l’adoption de la Stratégie nationale de développement 2022-2026, les indicateurs relatifs à l’objectif de développement durable 3 demeurent perfectibles. Selon les données compilées par la Direction générale des études et de la planification, la mortalité maternelle a baissé de 12 % en cinq ans, mais la couverture vaccinale stagne à 70 % (OMS, 2023). Cette photographie chiffrée a servi de…
Géographie équatoriale et potentialités naturelles Traversé par l’équateur, le Congo-Brazzaville déploie un territoire d’une richesse écosystémique remarquable, des mangroves atlantiques aux forêts marécageuses du Nord. Le pays se caractérise par un régime pluviométrique généreux, oscillant entre 1 100 et 2 000 millimètres selon les zones, et par des températures quasi constantes proches de 24 °C. Les forêts primaires d’Odzala-Kokoua abritent l’une des plus fortes densités de gorilles de plaine occidentale recensées par l’UNESCO, plaçant la conservation au cœur des stratégies nationales de diversification économique et de diplomatie climatique. Cette composante écologique, longtemps reléguée derrière la manne pétrolière, prend désormais valeur…
Contexte géopolitique d’un partenariat structurant L’annonce officielle du Projet d’amélioration des services d’électricité s’inscrit dans un moment charnière où l’Afrique centrale, confrontée simultanément à une urbanisation rapide et à des défis climatiques aigus, cherche à consolider ses infrastructures énergétiques. En conviant la Banque mondiale à co-piloter ce dispositif doté de cent millions de dollars américains, Brazzaville confirme son choix d’ouvrir davantage son secteur à l’expertise multilatérale tout en gardant la main sur les orientations stratégiques. À cet égard, la présence conjointe du ministre de l’Énergie et de l’hydraulique, Emile Ouosso, et de hauts responsables de l’institution de Bretton Woods illustre…
Taux d’admission en hausse, une dynamique confirmée Le suspense ritualisé de la mi-juillet a, cette année encore, tenu en haleine familles et candidats avant de se dénouer à l’auditorium de la bibliothèque universitaire de Marien-Ngouabi. Les chiffres rendus publics par le jury général présidé par le professeur Dominique Oba font état de 43 682 admis sur 92 995 prétendants, soit 46,97 % de réussite. Au-delà du soulagement collectif, l’indicateur confirme une trajectoire ascendante observée depuis cinq ans : la courbe passe de 34,76 % en 2020 à près de 47 % aujourd’hui. Dans un environnement régional où les variations sont…
Un mécanisme innovant de conversion de dette Depuis qu’il a été introduit par Paris au début des années 2000, le Contrat de désendettement et de développement s’est imposé comme un instrument privilégié de diplomatie financière. Son architecture repose sur une conversion progressive des échéances de dette en dons affectés à des projets ciblés, suivant un calendrier et des indicateurs de performance concertés. Pour Brazzaville, ce mécanisme représente un double dividende : desserrer l’étau budgétaire du service de la dette tout en dotant le territoire d’infrastructures à forte externalité positive. Une enveloppe de 150,2 milliards FCFA déjà mobilisée Signés respectivement en…