Auteur/autrice : La Rédaction
Un verdict emblématique pour la Likouala Dans la moiteur équatoriale d’Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, le prétoire du Tribunal de Grande Instance a rendu, le 26 juin 2025, une décision appelée à faire jurisprudence. Trois citoyens congolais furent respectivement condamnés à trois ans pour Jodel Mouandola et à deux ans pour Arel Ebouzi ainsi que Parfait Mbekele, assortis d’une amende solidaire d’un million de francs CFA et de trois millions de dommages et intérêts. À l’heure où la communauté internationale scrute la capacité des États forestiers du Bassin du Congo à protéger leur biodiversité, ce verdict illustre, selon…
Un partenariat stratégique avec la Banque mondiale Dans le salon feutré de l’Hôtel Hilton, aux Tours Jumelles de Mpila, Brazzaville a célébré, le 15 juillet 2025, le lancement du Projet d’amélioration des services d’électricité (Pasel). Sous les ors d’une cérémonie rassemblant les ministres Émile Ouosso, Ludovic Ngatsé, Josué-Rodrigue Ngouonimba et Juste-Désiré Mondélé, la République du Congo a officiellement entériné ce programme financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale. « Le Pasel constitue une réponse concrète aux attentes de nos concitoyens et au défi macro-économique de la compétitivité », a déclaré le ministre de l’Énergie et…
Une géographie au service de la biodiversité Stratégiquement situé de part et d’autre de l’Équateur, le Congo-Brazzaville conjugue 342 000 km² d’espaces terrestres et fluviaux dont la faible densité humaine – moins de 15 hab./km² – préserve des écosystèmes encore largement intacts. La côte atlantique, longue d’environ 160 km, se prolonge vers l’intérieur par une plaine sableuse qui se hausse progressivement jusqu’au massif du Mayombé. Ces reliefs coiffés de forêts denses, où le mont Berongou culmine à près de 900 m, constituent un corridor biologique essentiel pour les pangolins géants et les grands primates, espèce-parapluie emblématique de la région. Au-delà…
Une volonté politique affirmée Réuni sous la présidence de Denis Sassou Nguesso, le Conseil des ministres a entériné un décret qui rehausse les standards nationaux en matière d’évaluation environnementale et sociale. Présenté par Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, ce texte illustre la détermination de l’exécutif à concilier diversification économique et sauvegarde des écosystèmes, dans un contexte mondial marqué par la pression climatique. Un socle législatif consolidé depuis 2023 La loi n°33-2023 portant gestion durable de l’environnement, adoptée l’an dernier, avait déjà rendu obligatoires les études d’impact pour tout projet de développement. Le nouveau décret complète cette architecture en précisant la…
Le Conseil des ministres acte un nouveau décret vert Dans le décor solennel du Palais du peuple, le Conseil des ministres, présidé par Denis Sassou Nguesso, a consacré une large séquence aux enjeux climatiques. Première décision phare : l’adoption d’un décret refondant le régime des études et notices d’impact environnemental et social. Cette réforme, portée par la ministre Arlette Soudan-Nonault, actualise le texte de 2009 et matérialise l’esprit de la loi 33-2023 sur la gestion durable de l’environnement (Conseil des ministres, 23 juillet 2025). En plaçant l’évaluation environnementale au rang d’obligation préalable à tout investissement, l’exécutif entend concilier diversification économique…
Un mercure déconcertant pour la capitale congolaise Depuis la mi-juin, le thermomètre brazzavillois semble s’être déréglé. À l’aube, il n’est pas rare que la barre des 18 °C soit à peine franchie, contrastant avec les 28 °C à 34 °C habituellement relevés durant la saison sèche. La population découvre ainsi un froid persistant dans une ville où l’on associe volontiers cette période à un soleil doux et à des journées souvent poussiéreuses. « C’est la première fois en vingt ans de carrière que j’enregistre, dès 6 h du matin, des valeurs inférieures à 20 °C à plusieurs reprises dans le…
Géographie stratégique au centre du continent Situé à la charnière de l’hémisphère Nord et Sud, le Congo-Brazzaville occupe 342 000 km² dont près de 70 % sont tapissés de forêt équatoriale. Cette position confère au pays une vocation de carrefour biogéographique entre savanes, plaines côtières et bassins fluviaux. Depuis la côte atlantique jusqu’à la frontière orientale formée par le fleuve Congo, un gradient écologique remarquable s’épanouit, révélant un potentiel rare pour la conservation et la recherche climatique. Cette mosaïque spatiale se déploie dans un cadre diplomatique stable. La coexistence de dix frontières terrestres avec cinq États voisins stimule les dynamiques…
Aux confins de l’Équateur, un écoumène fragile Stratégiquement situé de part et d’autre de l’Équateur, le Congo-Brazzaville se présente comme un amphithéâtre géographique où s’entrelacent plaines côtières, plateaux interfluviaux et reliefs anciens. Cette morphologie conditionne la répartition d’une population essentiellement urbaine, concentrée pour plus de la moitié dans la métropole fluviale de Brazzaville. Au-delà de la frange littorale battue par la houle atlantique, le pays déploie un gradient altitudinal qui culmine dans le massif du Mayombé avant de s’ouvrir sur la vaste cuvette centrale, berceau de tourbières à haute densité de carbone. L’extrême diversité biophysique, si elle constitue un patrimoine,…
Brazzaville au cœur des poumons planétaires De jeudi à samedi, Brazzaville se fait l’épicentre d’une séquence diplomatique environnementale dont la symbolique dépasse les frontières régionales. Pour la deuxième fois seulement, les représentants des bassins forestiers de l’Amazonie, du Congo et de Bornéo-Mékong se retrouvent dans la capitale congolaise, illustrant la place croissante du pays dans la gouvernance climatique internationale. « Les trois bassins représentent 80 % des forêts tropicales du monde et trois quarts de sa biodiversité », rappelle la ministre congolaise de l’Environnement Arlette Soudan Nonault, soulignant le rôle régulateur majeur que jouent ces écosystèmes dans la stabilité climatique globale. Un…
Un patrimoine forestier d’envergure mondiale La République du Congo abrite la deuxième étendue de forêt tropicale humide de la planète. Ce continuum végétal, au cœur du Bassin du Congo, séquestre près de trente-deux gigatonnes de carbone, procurant un service écosystémique d’ampleur planétaire (Centre de recherche forestière internationale, 2022). Des marécages du Kouilou aux forêts denses de la Cuvette, la diversité des formations végétales explique une richesse biologique exceptionnelle incarnée par le gorille de plaine de l’Ouest, l’éléphant de forêt ou encore plus de six cents espèces d’oiseaux. Au-delà de la dimension naturaliste, ces massifs régulent le cycle hydrologique régional et…