Auteur/autrice : Congo Durable
Un forum océanique tourné vers l’innovation Réunis sur les rives de l’Atlantique, à Oeiras, les décideurs publics et privés participant au Bluetech Ocean Forum 2025 ont élargi le spectre des discussions traditionnelles sur la gouvernance des océans. La manifestation, soutenue par la Commission européenne et plusieurs agences onusiennes, a privilégié les solutions technologiques capables d’articuler croissance et sobriété carbone. Dans ce théâtre diplomatique, l’Afrique, forte de 38 États côtiers, bénéficiait d’une tribune stratégique pour exposer une vision renouvelée de son avenir maritime. La session consacrée aux « ponts intercontinentaux » a ainsi souligné le rôle croissant du Sud global dans…
Un géant continental aux frontières stratégiques S’étendant sur près de 2,3 millions de kilomètres carrés, la République démocratique du Congo occupe une position nodale entre l’Afrique de l’Est, de l’Ouest et australe. Son accès à l’Atlantique, bien que limité à quarante kilomètres de côte, offre une ouverture maritime décisive pour ses exportations et inscrit le pays dans les dynamiques océaniques alimentées par le courant froid de Benguela. Kinshasa, mégapole fluviale et centre administratif majeur, s’élève comme l’un des moteurs démographiques du continent, avec près de quinze millions d’habitants concentrés sur les rives turbides du fleuve Congo. Reliefs contrastés, matrice d’écosystèmes…
Congo, charnière géographique entre savanes et océan Située à cheval sur l’Équateur, la République du Congo occupe une position charnière qui relie l’Atlantique aux entrailles forestières du continent. De la façade maritime du Kouilou, large d’une cinquantaine de kilomètres, émergent lagunes, mangroves et cordons dunaires avant que le relief ne s’élève doucement vers les plateaux centraux. Cette transition graduelle, couplée à une latitude quasi équidistante du nord et du sud, place le pays sous un régime climatique tropical humide marqué par deux saisons pluvieuses et deux saisons plus sèches. La circulation atmosphérique y est particulièrement influencée par la zone de…
Relief et hydrographie, leviers structurants du climat Traversé par l’équateur et baigné de précipitations abondantes, le Congo-Brazzaville se singularise par une mosaïque de plaines inondables, de plateaux tabulaires et de massifs anciens. Le couloir côtier, large d’une soixantaine de kilomètres, s’élève progressivement vers le Mayombé pour culminer, au Mont Bérongou, à près de 900 mètres. Plus à l’est, la vaste dépression du Niari puis les plateaux du Chaillu et des Batéké constituent autant de gradins naturels qui favorisent l’alternance de micro-climats. Cette diversité altimétrique module la répartition des pluies et canalise les couloirs de vent, deux paramètres centraux pour le…
Un cap climatique aligné sur l’Accord de Paris Depuis la publication de sa Contribution déterminée au niveau national révisée en 2021, la République du Congo s’est engagée à réduire de 35 % ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2030, en prenant pour année de référence 2000. Lors du Sommet sur l’action climatique de Glasgow, le président Denis Sassou Nguesso a rappelé que « la crédibilité de nos engagements tient à la préservation des écosystèmes dont nous sommes dépositaires ». Cette approche s’inscrit dans la continuité des orientations du Plan national de développement 2022-2026, qui fait…
Contextualisation géo-environnementale Située de part et d’autre de l’équateur, la République du Congo s’étend du massif du Mayombé aux vallées marécageuses du Sangha, offrant une mosaïque de paysages tropicaux. Plus de soixante pour cent de sa superficie demeurent couverts de forêts denses, lesquelles s’inscrivent dans le deuxième massif forestier de la planète après l’Amazonie. Cette continuité boisée, ponctuée de plateaux latéritiques et de plaines inondables, confère au pays un rôle stratégique dans la régulation climatique régionale. L’hydrographie est dominée par le fleuve Congo et ses affluents, véritables artères écologiques fournissant services écosystémiques et transport fluvial. Le littoral de 160 kilomètres,…
Décharges sauvages : miroir d’une urbanisation accélérée Les images de tas d’ordures jouxtant des artères fraîchement asphaltées à Poto-Poto, Talangaï ou Tié-Tié ont fait le tour des réseaux sociaux, révélant la tension permanente qui oppose croissance démographique et capacité d’absorption des infrastructures urbaines. Selon les estimations les plus récentes de la Banque mondiale, la population de Brazzaville a pratiquement doublé en vingt ans, passant la barre de deux millions d’habitants. Or chaque citadin génère en moyenne 0,6 kg de déchets par jour. Ces volumes, jadis absorbés par des décharges contrôlées en périphérie, se retrouvent désormais dispersés au gré des pratiques…
Un carrefour géographique stratégique au cœur de l’Afrique centrale Situé de part et d’autre de l’Équateur, le Congo-Brazzaville constitue un trait d’union entre l’océan Atlantique et le vaste bassin du Congo, deuxième poumon forestier mondial après l’Amazonie. Avec une façade maritime d’à peine cent soixante kilomètres, le pays s’ouvre sur des corridors commerciaux majeurs tout en abritant, à l’intérieur, près de cent cinquante-cinq mille kilomètres carrés de plaines inondables. Cette articulation littoral-hinterland, encore peu densément peuplée hors des zones urbaines – plus de la moitié des citoyens résident à Brazzaville, Pointe-Noire ou Dolisie selon l’Institut national de la statistique –…
Cartographie stratégique d’un territoire charnière Avec 342 000 km² répartis de part et d’autre de l’Équateur, la République du Congo occupe un carrefour biogéographique qui prolonge le golfe de Guinée vers l’intérieur du continent. Cette position explique une forte diversité de biomes, depuis la plaine côtière faiblement élevée jusqu’aux contreforts du Mayombe, en traversant les vallées fertiles du Niari, les plateaux centraux et la vaste dépression de la Cuvette. Chaque compartiment géomorphologique impose des micro-climats particuliers qui conditionnent les dynamiques humaines et écologiques. De l’avis du géographe Jean-Baptiste Onanga, « la cartographie congolaise se lit comme un atlas miniature du…
Forces géographiques au service de la résilience climatique Stratégiquement situé de part et d’autre de l’Équateur, le Congo-Brazzaville s’étend depuis les vagues atlantiques jusqu’aux plaines inondables du bassin du Congo, offrant un gradient écologique rare qui constitue un rempart naturel aux dérèglements climatiques. Le corridor littoral, long de cent soixante kilomètres, se prolonge vers l’intérieur par le massif du Mayombé, véritable éponge forestière qui régule l’humidité régionale tout en stockant du carbone de manière significative, selon les estimations du Programme des Nations unies pour l’environnement. La topographie, alternant plateaux et dépressions, atténue les effets des vents sahéliens et participe à…