Auteur/autrice : La Rédaction
Le bassin du Congo au cœur de l’attention multilatérale Au fil des grandes conférences climatiques, le bassin du Congo s’est imposé comme l’un des principaux régulateurs atmosphériques de la planète, abritant plus de 10 % des réserves mondiales de biodiversité. Le partenariat inauguré en 2019 entre la République du Congo et l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale – ou CAFI – s’inscrit dans cette dynamique internationale visant à conjuguer développement économique et sauvegarde des puits de carbone tropicaux. Signé à Paris sous les auspices des présidents Denis Sassou Nguesso et Emmanuel Macron, le texte engageait Brazzaville à concrétiser 52 jalons…
Diplomatie éducative au cœur du sport congolais Le campus feutré de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) n’était pas seulement, cette semaine-là, le théâtre d’exercices physiques habituels. Dans une atmosphère studieuse, quarante cadres triés sur le volet ont pris place derrière leurs pupitres, inaugurant une session de renforcement de capacités appuyée par l’Unesco. La présence, à la tribune, de Charles Makaya, directeur de cabinet du ministre, traduisait le sceau officiel que le gouvernement attache à l’édification d’une élite administrative capable de répondre aux nouveaux défis sociétaux. En concentrant ses efforts sur la jeunesse, le Congo entend consolider…
Aux portes de la grande forêt, un enjeu national À l’heure où la gouvernance des forêts d’Afrique centrale fait l’objet d’une attention mondiale soutenue, l’annonce publiée le 7 juillet 2025 par le Fonds mondial pour la nature, portant sur le recrutement d’un consultant chargé de rédiger le plan d’aménagement du parc national Ntokou-Pikounda, résonne comme un signal d’accélération. La vaste aire protégée, qui s’étend de la Cuvette à la Sangha, est souvent décrite par les écologues comme l’un des derniers bastions de biodiversité à forte densité de grands singes. L’initiative intervient dans un contexte où les autorités congolaises, attachées à…
Une démarche inclusive du ministère Dans le vaste édifice administratif de la préfecture de Brazzaville, les lambris d’acajou ont servi de décor, le 12 juillet 2025, à une séquence que d’aucuns qualifieront d’inédite : près d’une centaine de représentants de formations non encore inscrites au registre officiel ont été reçus par le directeur général de l’administration du territoire, Bonsang Oko-Letchaud, agissant au nom du ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou. L’initiative s’inscrit dans l’esprit de l’arrêté n°1726 du 30 juin 2025, lequel publiait la liste – réduite à quarante-deux entités – des partis politiquement reconnus pour l’année en cours. En…
Le songe d’une concorde retrouvée Dans la fraîche quiétude d’une nuit brazzavilloise, l’idée d’un Congo réconcilié s’est glissée comme un parfum d’arbres à pain après la pluie. Ce rêve, aux antipodes du tumulte urbain, peignait des villages où Nord, Sud, Est et Ouest mêlaient chants et rires autour d’un feu unique. Pareille représentation, profondément onirique, révèle cependant un désir collectif tangible : celui de substituer aux clameurs de la cité la douceur d’une coexistence pacifiée. Elle trahit aussi l’intuition que l’harmonie se nourrit de gestes infimes – la salutation respectueuse, la palabre sans acrimonie, la main tendue au voyageur – autant…
Sport de maintien, un concept polysémique Né des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, le sport de maintien — parfois qualifié de sport santé ou d’activité physique adaptée — ambitionne d’optimiser le capital physiologique, psychologique et social des individus. À rebours du modèle compétitif, il privilégie la régularité, la modération de l’intensité et l’adaptation aux profils de chacun. De Brazzaville à Pointe-Noire, cette pratique gagne du terrain, portée par une jeune classe moyenne en quête de bien-être et par des aînés soucieux de préserver leur autonomie fonctionnelle. Le paradoxe de l’effort et du réconfort alcoolisé L’observation de terrains sportifs…
Un rituel esthétique à la veille de l’Indépendance Le 14 août 2025, Madingou se transformera en vaste passerelle d’un art de vivre né dans les rues de Brazzaville à la fin des années 1970 : la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes, plus connue sous l’acronyme Sape. Depuis neuf éditions, le préfet du département de la Bouenza, Marcel Nganongo, perpétue ce rendez-vous devenu rituel à la veille de la date hautement symbolique du 15 août, célébration de l’Indépendance nationale. Il s’agit moins d’un anodin défilé de tenues que d’une dramaturgie collective dans laquelle se rejouent fierté citoyenne, mémoire historique…
Un jalon législatif pour la modernité du sport congolais Sous la lumière tamisée de la salle V.I.P. du stade Alphonse-Massamba-Débat, le directeur général des sports Jean Robert Bindélé a levé le voile sur les deux premiers décrets d’application de la loi n°23-2023 portant Code du sport. L’événement, tenu le 7 juillet 2025 en présence de l’inspecteur général Charles Dinga et du directeur des activités sportives Gim Clore Samba-Samba, n’avait rien de l’exercice routinier. Il s’agissait de donner corps, de manière opérationnelle, à un texte voté moins de deux ans plus tôt et attendu tant par les athlètes que par la…
Les ressorts d’une crise sportive Au cœur de Brazzaville, le handball n’a jamais cessé de passionner, tant le palmarès historique des Diables rouges nourrit la fierté nationale. Pourtant, depuis la contestation de l’assemblée générale du 22 septembre 2024, la Fédération congolaise de handball évolue dans un maquis juridique qui freine l’élan des athlètes et trouble les bailleurs de fonds. La décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport, appuyée par le Comité national olympique et sportif congolais, avait annulé la réélection de Yann Ayessa Ndinga Yengué. Ce verdict, jugé équilibré par les observateurs, n’a pas été immédiatement suivi…
La patrimonialisation après la crise de 1997 À la faveur de la normalisation politique ayant suivi le conflit de 1997, les autorités congolaises ont fait de la patrimonialisation un outil d’ingénierie sociale. Sous l’impulsion du chef de l’État, le ministère de la Culture mené alors par Jean-Claude Gakosso a lancé un vaste programme de création de statues et de stèles dédiées aux figures marquantes de l’histoire nationale. Cette initiative, à la fois symbolique et pédagogique, répondait à un double impératif : réancrer la mémoire collective dans un récit partagé et consolider la cohésion nationale dans un contexte post-conflit. Statues urbaines…