Close Menu
    Derniers Articles

    Brazzaville: l’opération propreté qui change tout

    9 septembre 2025

    Climat: Addis donne le tempo, l’Afrique se fédère

    8 septembre 2025

    Congo : sanctions fermes pour un air enfin pur

    8 septembre 2025
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Congo Durable
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    Congo Durable
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Accueil»Économie Durable»Tourbières du Congo : la nouvelle définition choc
    Économie Durable

    Tourbières du Congo : la nouvelle définition choc

    Congo DurableDe Congo Durable14 août 20255 Mins de Lecture
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp VKontakte Email
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link

    Un atelier stratégique pour la diplomatie climatique

    Brazzaville a accueilli, le 12 août, un atelier décisif réunissant plus de soixante-dix experts nationaux et internationaux sur la protection des tourbières congolaises.

    La rencontre, coorganisée par la FAO et le ministère de l’Environnement, visait à valider une définition officielle de la tourbe, étape clé pour les politiques climatiques.

    Le coordonnateur onusien Abdourahamane Diallo a rappelé l’importance stratégique de ces écosystèmes, capables de stocker des décennies d’émissions nationales de dioxyde de carbone.

    En ouverture, la ministre Arlette Soudan Nonault a souligné que la reconnaissance scientifique des tourbières sécurise la crédibilité diplomatique du Congo dans les négociations climatiques africaines.

    Cette dynamique illustre l’alignement entre science, gouvernance et coopération internationale, un triptyque désormais incontournable pour mobiliser les financements carbone promis au continent.

    Tourbières congolaises : un trésor carbone

    Le bassin du Congo abrite 165 500 kilomètres carrés de tourbières, dont 55 000 situés en République du Congo et contenant environ 11 milliards de tonnes de carbone.

    Ces chiffres, issus des travaux CongoPeat et confirmés par l’Université Marien Ngouabi, placent le pays parmi les principaux réservoirs tropicaux de carbone.

    La profondeur atteignant parfois six mètres rend ces sols particulièrement vulnérables aux incendies et au drainage, deux pratiques pouvant libérer massivement du CO₂.

    Or, la saturation permanente en eau constitue le principal mécanisme de conservation organique, d’où la nécessité d’une gestion hydraulique rigoureuse.

    Selon le chercheur Suspense Ifo, maintenir ce niveau d’humidité revient à « conserver un capital climatique équivalent aux émissions annuelles de l’Union européenne ».

    Les diplomates présents y voient un argument fort pour promouvoir une économie verte axée sur la valorisation des services écosystémiques au-delà de la seule exploitation forestière.

    La faune spécifique des marais tourbeux, telle que le singe Allen et le perroquet gris, bénéficie directement de la stabilité hydrique assurée par les racines spongieuses de Raphia.

    Processus de définition scientifique harmonisée

    Jusqu’ici, chaque discipline utilisait son propre référentiel, générant des divergences entre critères agricoles, hydrologiques et énergétiques.

    L’atelier a donc confronté vingt ensembles de critères internationaux pour dégager une grille adaptée aux réalités congolaises.

    Quatre paramètres ont fait consensus : épaisseur minimale de trente centimètres, teneur organique supérieure à 25 %, saturation en eau prolongée et âge supérieur à mille ans.

    Cette approche, soutenue par la FAO, assure la compatibilité avec la typologie de la Convention de Ramsar et les orientations du GIEC.

    Elle facilite également l’accès aux mécanismes REDD+ qui exigent des définitions transparentes pour attribuer des crédits basés sur les réductions d’émissions vérifiables.

    En adoptant une norme unique, le Congo se positionne comme laboratoire régional, susceptible d’inspirer ses voisins dans l’élaboration de cadres similaires.

    Cartographie de précision et nouvelles données

    Les géomaticiens ont présenté une cartographie haute résolution combinant imagerie satellite Sentinel, relevés LiDAR et forages pédologiques.

    Cette méthodologie réduit l’incertitude de superficie de 20 % à moins de 5 %, un progrès salué par les bailleurs.

    Elle identifie également des zones non échantillonnées par CongoPeat, notamment dans la Likouala septentrionale où la profondeur excède souvent quatre mètres.

    Les chercheurs ont insisté sur la nécessaire vigilance : la moindre route ou coupe de canaux pourrait altérer l’hydrologie et donc la fonction de stockage.

    Les autorités envisagent d’intégrer ces couches cartographiques au système national d’information forestière afin de guider les évaluations d’impact environnemental avant toute infrastructure.

    De nouvelles forages montrent une densité apparente moyenne de 0,09 g/cm³, valeur plaçant ces sols parmi les plus légers du monde tropical.

    Enjeux socio-économiques et perspectives de gouvernance

    Les tourbières soutiennent des moyens de subsistance locaux grâce à la pêche, à la récolte de rotin et à l’agriculture sur brûlis pratiquée en périphérie.

    La ministre a rappelé que toute stratégie de conservation devra concilier protection écologique et sécurité alimentaire pour les communautés riveraines.

    Un cadre participatif est envisagé, inspiré du modèle des concessions communautaires forestières, afin d’associer chefs traditionnels et administrations déconcentrées.

    Les bailleurs, dont l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale, conditionnent déjà leurs contributions à l’existence de tels mécanismes inclusifs.

    Des projets pilotes de valorisation de crédits carbone domestiques pourraient mobiliser jusqu’à 30 millions de dollars par an, selon une étude du PNUD.

    Le gouvernement prévoit aussi un programme de formation de cinq cents jeunes cartographes locaux, afin de renforcer l’emploi rural et la surveillance participative.

    La voie d’une protection inclusive et durable

    Avant la clôture, les participants ont adopté une feuille de route prévoyant la finalisation du décret de définition et la création d’un observatoire national des tourbières.

    Cet organe, doté d’un mandat scientifique, collectera les données et publiera chaque année un indice d’intégrité écologique.

    Les représentants de la société civile ont salué un « dialogue sans précédent » avec l’État, gage de transparence et de durabilité.

    À moyen terme, la consolidation de cet outil pourrait renforcer l’image du Congo comme acteur responsable lors des COP à venir.

    En articulant science, diplomatie et développement local, le pays démontre qu’une gouvernance éclairée des tourbières peut contribuer à une trajectoire climatique favorable et inclusive.

    Changement climatique Congo-Brazzaville tourbières
    Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp Email
    Article PrécédentForêt congolaise: la diplomatie verte se renforce
    Article Suivant Carnaval vert de Brazzaville : le pari durable

    Articles Similaires

    Bois congolais: relancer la demande locale

    8 septembre 2025 Économie Durable

    TotalEnergies: l’offshore congolais qui intrigue

    1 septembre 2025 Économie Durable

    Nguya: le pari géant du GNL congolais décolle

    27 août 2025 Économie Durable

    SAMEB 2025: le bois congolais réinvente l’économie

    25 août 2025 Économie Durable
    Préservation de la forêt du bassin du Congo
    Articles récents

    Brazzaville: l’opération propreté qui change tout

    9 septembre 2025

    Climat: Addis donne le tempo, l’Afrique se fédère

    8 septembre 2025

    Congo : sanctions fermes pour un air enfin pur

    8 septembre 2025

    Trafic faunique : coup de filet à Impfondo

    8 septembre 2025
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Ne manquez pas
    Économie Durable

    De Congo Durable16 juillet 2025

    Ouverture nationale des épreuves du BEPC 2025 Sous un ciel de juillet déjà dense, le…

    Forêt congolaise, un pacte vert au scalpel

    16 juillet 2025

    Système de santé congolais : les audaces du réveil

    19 juillet 2025

    PEZor : bientôt la lumière dans 58 districts ruraux

    6 septembre 2025

    Actualités sur l’environnement, le climat et la transition écologique au Congo-Brazzaville. CongoDurable.com est votre source d’informations engagée pour un avenir plus vert, résilient et responsable.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Partenariats
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Légal & Contact
    • Conditions Générales d’Utilisation
    • Confidentialité
    • Politique de cookies
    • Intelligence Artificielle
    • Contactez-nous
    Environnement
    • Préservation de la forêt du Bassin du Congo
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    © 2025 Congo Durable Media

    Renseignez vos mots clés et tapez Entrée pour lancer la recherche. Tapez Esc pour annuler.