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    Économie Durable

    Stades congolais : la piste payante du PPP

    La RédactionDe La Rédaction18 juillet 20255 Mins Read de Lecture
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    Vers un nouveau souffle institutionnel

    Le rappel sévère esquissé par le président Denis Sassou Nguesso, lors du Conseil des ministres du 16 juillet 2025, a fait figure d’électrochoc. En conviant l’exécutif à constater l’érosion spectaculaire des équipements bâtis pour les Onzièmes Jeux africains de 2015, le chef de l’État a replacé au cœur du débat public la question de la durabilité des investissements sportifs. La mise sur pied d’une task-force interministérielle, pilotée par le Premier ministre, confirme la volonté gouvernementale de réhabiliter des installations qui symbolisent aussi bien le prestige national que l’ouverture internationale du Congo.

    Tout en actant la nécessité d’un rattrapage technique, l’exécutif s’interroge désormais sur le modèle de gestion susceptible de garantir à la fois l’entretien, la mise en valeur et la rentabilité de ces enceintes. À ce point d’inflexion, la formule du partenariat public-privé (PPP) se profile comme une option à fort potentiel, d’autant qu’elle s’inscrit dans le cadre plus large des réformes visant à optimiser la dépense publique.

    Un héritage sportif hors normes

    Au sortir de la décennie 2004-2016, le Congo figure parmi les rares pays d’Afrique subsaharienne à disposer d’un maillage d’infrastructures sportives de dernière génération. Le complexe de Kintélé, doté d’un stade olympique de 60 000 places, d’un palais des sports de 10 000 sièges et d’un centre nautique homologué, constitue la vitrine la plus emblématique de cet engagement financier. À Brazzaville comme à Pointe-Noire, plusieurs gymnases et terrains annexes complètent un parc immobilier que nombre de voisins continentaux envient toujours.

    Sur le plan diplomatique, ces équipements ont consolidé la place du Congo dans le concert des nations hôtes de grandes compétitions, renforçant son soft power et sa capacité d’attraction touristique. L’organisation réussie des Jeux africains de 2015 illustre d’ailleurs la synergie qu’un tel patrimoine peut générer entre image extérieure et cohésion nationale.

    Les causes d’un fragile entretien

    Cette réussite initiale a toutefois pâti de défis structurels que pointent régulièrement observateurs et responsables sportifs. Les contraintes budgétaires, la limitation des lignes de maintenance dans les exercices financiers successifs et l’absence d’un guichet unique de gestion ont favorisé une usure prématurée. À ces facteurs macroéconomiques s’ajoute une gouvernance fragmentée : entre ministères de tutelle, fédérations et collectivités territoriales, la chaîne décisionnelle s’est révélée trop diffuse pour instaurer un suivi technique rigoureux.

    À partir de 2018, plusieurs audits ont livré un constat convergent : défauts d’étanchéité, vols d’équipements et baisse des normes de sécurité. Sans remettre en cause l’effort de construction consenti par l’État, ces rapports soulignent combien l’exploitation d’un équipement sportif obéit à des standards exigeants nécessitant agilité managériale et maîtrise des risques. C’est précisément sur ce segment qu’un opérateur privé spécialisé peut apporter valeur ajoutée et innovation.

    Le partenariat public-privé, outil de résilience

    Dans la sphère des infrastructures à fort coût d’exploitation, le PPP se distingue par sa capacité à mutualiser risques et compétences. Concrètement, l’État demeure propriétaire des actifs tandis que l’opérateur privé assure, pour une durée contractuelle, la maintenance, la programmation d’événements, la billetterie et parfois la modernisation technologique. Ce schéma permet de lisser la dépense publique en la transformant en redevances étalées, tout en garantissant un niveau de service aligné sur les standards internationaux.

    Au-delà de l’efficience budgétaire, le recours au privé offre un catalyseur de créativité. L’exploitation concertée d’espaces VIP, la transformation de certaines ailes en centres de congrès ou encore la mise en place de solutions d’énergie renouvelable figurent parmi les pistes évoquées par plusieurs cabinets de conseil sollicités par Brazzaville. En échange, l’opérateur trouve un terrain d’expansion prometteur sur un marché sportif régional encore sous-capitalisé.

    Des retombées socio-économiques attendues

    L’impact d’une gestion professionnalisée excède le seul périmètre financier. En optimisant le taux d’occupation des enceintes, le PPP crée un écosystème d’emplois directs et indirects : billetterie, restauration, sécurité, audiovisuel, formation des athlètes. Il peut également catalyser les industries créatives, qu’il s’agisse de concerts, de foires internationales ou de rencontres académiques. Pour les collectivités, la perspective de recettes fiscales accrues et de dynamisation urbaine embraye sur une logique de développement endogène.

    Sur le plan social, la réouverture régulière des stades nourrit le sentiment d’appartenance et renforce le tissu associatif sportif. Cette dimension, souvent intangible, concourt pourtant à la paix sociale et à la prévention des phénomènes de délinquance juvénile, thème majeur des stratégies de cohésion nationale.

    Garantir la pérennité par la gouvernance

    Le succès d’un tel dispositif repose néanmoins sur un cadre juridique robuste, transparent et équitable. La loi congolaise sur les partenariats public-privé, adoptée en 2018, fournit déjà une ossature à renforcer par des clauses précises relatives à la qualité de service, au partage des revenus et aux objectifs sociétaux. La création d’une autorité de régulation ad hoc, évoquée par plusieurs juristes, offrirait une visibilité accrue aux investisseurs tout en rassurant l’opinion publique sur la sauvegarde du patrimoine national.

    En réaffirmant sa détermination à réhabiliter les infrastructures sportives, le gouvernement congolais fait le choix d’un pragmatisme économique compatible avec les ambitions d’émergence. En s’appuyant sur la complémentarité du secteur privé, il peut transformer un passif budgétaire en levier de croissance inclusive. Le pari est exigeant, mais il porte en germe un modèle de durabilité que nombre de capitales africaines observent avec attention.

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