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    Économie Durable

    Rivières sauvées, assiettes pleines : pari urgent

    De Congo Durable30 septembre 20255 Mins de Lecture
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    Un enjeu vital pour la sécurité alimentaire

    La nouvelle Revue des pêcheries continentales africaines, publiée par le Groupe de la Banque africaine de développement, sonne l’alarme : sans habitats aquatiques sains, l’assiette de millions d’Africains restera vulnérable.

    Le rapport, relayé à Brazzaville, recommande d’intégrer la pêche à la gestion globale de l’eau, afin d’allier nutrition, résilience économique et cohésion sociale, surtout pour les petits pêcheurs et les femmes.

    Cinq millions de pêcheurs, soutenus par plus du double de transformatrices, dépendent aujourd’hui des rivières, lacs et zones humides du continent pour leur revenu quotidien et l’alimentation locale.

    Le potentiel des eaux intérieures congolaises

    Au Congo-Brazzaville, les affluents du majestueux fleuve Congo abritent plus de 700 espèces de poissons répertoriées par les chercheurs de l’Université Marien-Ngouabi.

    Pour Mamy Diawara, expert hydrologue basé à Dolisie, « restaurer les frayères dégradées améliorerait immédiatement la biomasse et réduirait la pression sur les zones de pêche traditionnelles ».

    Les marigots périurbains de Brazzaville, longtemps considérés comme insalubres, recèlent encore d’alevins de tilapia ; leur dépollution offrirait une source de protéines accessible aux familles des quartiers densément peuplés.

    Solutions fondées sur la nature et innovations locales

    Le rapport de la BAD met en avant la reconnexion des plaines d’inondation, technique qui laisse l’eau s’étendre quelques semaines pour régénérer les frayères, recharger les nappes et enrichir les sols.

    Sur la Sangha, un projet pilote financé par le Fonds bleu a créé des passes à poissons en bambou tressé ; les captures d’espèces migratrices ont augmenté de 40 % en une saison, selon les coopératives locales.

    Les ingénieurs de l’Agence congolaise de l’électrification rurale testent, près de Mossaka, de petites turbines fluviales sans barrage ; l’énergie produite alimente la glace indispensable à la conservation des prises.

    Les radios communautaires diffusent désormais des messages sur la taille légale des mailles ; dans le district de Tchiamba-Nzassi, les patrouilles citoyennes ont déjà retiré 200 filets dérivants illégaux.

    Pour Anselme Bissila, président de la confédération des pêcheurs artisanaux, « les solutions fonctionnent si elles partent du terrain et si chaque village peut mesurer les bénéfices en poissons et en revenus ».

    Financer la restauration : leviers publics et privés

    Le document de la BAD insiste sur la mobilisation de 500 millions de dollars d’ici 2030 pour la seule Afrique centrale ; près de la moitié pourrait provenir de marchés carbone bleus en préparation.

    La République du Congo a déjà inscrit la restauration de dix zones humides prioritaires dans sa Contribution déterminée au niveau national, ouvrant la porte à des soutiens du Fonds vert pour le climat.

    Les banques commerciales, encore frileuses, commencent à considérer les projets halieutiques comme bancables ; la Banque postale du Congo vient d’accorder un premier prêt à taux réduit à une entreprise de dépollution des marais de Makélékélé.

    Les assurances paramétriques, encore peu utilisées, pourraient couvrir les pertes liées aux crues excessives ou aux sécheresses prolongées, donnant aux coopératives la capacité de rembourser leurs prêts même en année difficile.

    Pour sécuriser les investissements, les juristes proposent d’intégrer des clauses écologiques aux concessions hydrauliques, liant explicitement la production d’électricité à la restauration de débits environnementaux en aval.

    Des hackathons organisés avec l’Université Denis-Sassou-Nguesso explorent la blockchain pour tracer l’origine des captures et rassurer les marchés urbains friands de produits issus de zones restaurées.

    Témoignages des rives ; résilience et équité

    Sur l’île M’Bamou, Clarisse, mareyeuse de 32 ans, raconte qu’elle vend désormais ses poissons fumés deux jours de plus grâce aux glacières communautaires alimentées par solaire et microhydro.

    « Avant, je jetais presque un quart de ma marchandise, confie-t-elle. Aujourd’hui, je peux payer les frais scolaires de ma fille. »

    À Mossendjo, les pêcheurs pygmées Baka, partenaires d’un programme ONG-État, ont établi des calendriers de fermeture volontaire ; les prises de silures dépassent déjà celles de 2019.

    Jacques Ngoma, ingénieur piscicole, précise que la gouvernance villageoise réduit aussi les conflits : « Moins de filets déchirés, moins d’amendes, davantage de confiance entre fermiers et pêcheurs ».

    Ces récits illustrent un principe simple : une eau mieux gérée soutient l’équité, l’éducation et la santé, bien au-delà de la seule protéine animale.

    Perspectives régionales et appels à l’action

    Le rapport de la BAD cite les exemples du fleuve Tana au Kenya et du fleuve Sénégal, où des crues artificielles contrôlées ont relancé la reproduction des poissons sans compromettre l’électricité.

    Brazzaville explore un protocole similaire pour Inga-Kouilou ; l’étude de faisabilité inclut des suivis satellites afin de mesurer en temps réel l’évolution des plaines d’inondation.

    Les scientifiques rappellent qu’une harmonisation régionale est indispensable ; un poisson n’a pas de passeport et les politiques doivent franchir les frontières aussi facilement que les bancs d’alose.

    Le forum panafricain de l’eau, prévu à Libreville l’année prochaine, servira de plate-forme pour engager États, bailleurs et entreprises dans un pacte de restauration à l’échelle du bassin du Congo.

    En attendant, chaque geste compte : planter une haie riveraine, contrôler un effluent industriel, respecter une fermeture temporaire. Sauver un habitat, c’est déjà sauver des assiettes et bâtir un avenir résilient.

    BAD fleuve Congo pêche continentale restauration habitats sécurité alimentaire
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