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    Accueil»Économie Durable»PIB congolais : le frémissement des 1,8%
    Économie Durable

    PIB congolais : le frémissement des 1,8%

    La RédactionDe La Rédaction17 juillet 20255 Mins Read de Lecture
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    Une embellie chiffrée mais fragile

    L’annonce d’un taux de croissance réel porté à 1,8 % pour 2025, contre 1,5 % l’année précédente, sonne comme un léger déclic dans la trajectoire macroéconomique congolaise. Le constat émane du Comité national économique et financier, bras analytique du gouvernement qui croise les diagnostics de la Banque des États de l’Afrique centrale et de la cellule budgétaire. Dans un environnement régional encore marqué par les séquelles de la pandémie et la volatilité des matières premières, ce modeste bond revêt la valeur d’un symbole : celui d’une économie résiliente qui tente de sortir de la dépendance exclusive à l’or noir sans brusquer ses équilibres.

    Le moteur pétrolier et ses retombées

    La poursuite des investissements structurants dans l’offshore profond, à l’image des récents développements sur Moho Nord et Marine XII, reste le premier levier de la reprise. Les majors et les joint-ventures locales sécurisent leurs puits tandis que Brazzaville, soucieuse de soutenabilité, veille à ce que cette manne se transforme en recettes fiscales plutôt qu’en simple trésorerie de compagnie. Le ministre des Finances Christian Yoka souligne la « bonne tenue des activités hors pétrole », insistant sur les chantiers routiers cofinancés par le Fonds national de développement et la réouverture graduelle des zones agro-industrielles autour de Ouesso et Dolisie. En filigrane, l’exécutif entend démontrer que l’effet d’entraînement du secteur extractif peut irriguer l’économie réelle.

    Inflation contenue ou alerte discrète

    Le tableau ne serait pas complet sans l’ombre portée par l’inflation, attendue à 3,5 % en moyenne annuelle, au-delà de la norme communautaire mais encore éloignée des pics observés ailleurs dans la sous-région. L’explication tient pour partie à la hausse des cours internationaux des produits alimentaires importés, conjuguée à des perturbations passagères de l’approvisionnement électrique. Pour l’économiste Sylvain Mavoungou, chercheur à l’Université Marien-Ngouabi, « le principal défi consiste désormais à éviter l’enclenchement d’une boucle prix-salaires qui éroderait le pouvoir d’achat des ménages urbains ». La Banque centrale surveille le niveau général des prix et pourrait renforcer ses facilités de refinancement sélectif destinées aux filières agricoles locales, histoire de calmer les pressions exogènes.

    Crédit bancaire : le thermomètre de la confiance

    Les encours de crédits bruts s’établissent à 1 647 milliards de francs CFA au 31 mars 2025, en progression de 3,3 % sur un an. Dans le même temps, les créances en souffrance ont reculé de 1,3 %, signe d’un climat des affaires moins heurté. Les banques commerciales, historiquement prudentes, réallongent la maturité de leurs concours lorsqu’elles disposent de garanties publiques ou d’adossements à des contrats pétroliers. À Pointe-Noire, les PME de la logistique parapétrolière bénéficient à nouveau de lignes de financement à taux préférentiels. Cette dynamique demeure cependant concentrée : près de 60 % des crédits totaux restent fléchés vers dix groupes industriels et de services, confirmant la nécessité d’un élargissement de la bancarisation aux secteurs agricoles et numériques émergents.

    Marché du Trésor : discipline et innovation

    Les besoins exprimés sur le marché des valeurs du Trésor ont baissé de 22,37 % en rythme annuel, alors que l’encours global se hisse à 2 528 milliards de francs CFA. Pour les analystes du Trésor, cette configuration témoigne d’une gestion plus prudente des tombées d’emprunts antérieurs mais aussi d’une confiance croissante des investisseurs domestiques. L’instauration d’un cadre de concertation entre l’administration et ses Spécialistes en valeurs du Trésor permet de fluidifier les adjudications, d’ajuster les maturités et d’ancrer les taux. Le Comité économique salue cette discipline budgétaire, rappelant qu’elle contribue à « préserver la stabilité externe de la monnaie » tout en finançant la relance.

    Textile et substitution : repenser l’import-dépendance

    La récente enquête sur les importations de textile met en lumière l’ampleur du déficit commercial sur cette filière. Les conclusions, jugées stratégiques par le Cnef, invitent à renforcer les postes douaniers, clarifier les droits d’entrée et soutenir l’implantation d’unités de filature locales. Ce chantier s’inscrit dans la future stratégie d’import substitution, encore en cours d’élaboration. D’après la direction générale de l’Économie, un travail supplémentaire est en cours avec les syndicats professionnels afin de calibrer incitations fiscales et besoins réels en infrastructures. L’objectif déclaré est double : sécuriser les recettes publiques et amorcer, pas à pas, une industrialisation endogène.

    Cap sur 2025 : défis et marges de manœuvre

    Au-delà des chiffres, l’économie congolaise se trouve à un carrefour. Les projections de la Beac tablent sur une consolidation progressive de la croissance, sous réserve d’une discipline budgétaire maintenue et d’un climat politique stable. Les marges de manœuvre existent : l’innovation numérique, la chaîne de valeur bois et la transition énergétique offrent autant de relais de croissance. Dans l’immédiat, le gouvernement mise sur la poursuite du dialogue avec les partenaires sociaux et les bailleurs, cherchant à accorder les impératifs de consolidation des comptes publics et d’investissement dans le capital humain. Dans les couloirs du ministère du Budget, un conseiller confie que « la stabilité macroéconomique ne suffit plus ; il faut qu’elle se matérialise dans le quotidien des Congolais ». Cette ambition, clairement affichée, sera l’indicateur ultime de la réussite du frémissement des 1,8 %.

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