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    Accueil»Économie Durable»FESPAM : le rebond feutré d’un géant culturel
    Économie Durable

    FESPAM : le rebond feutré d’un géant culturel

    La RédactionDe La Rédaction17 juillet 20254 Mins Read de Lecture
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    Brazzaville et la vocation panafricaine du FESPAM

    À sa création en 1996, le Festival Panafricain de Musique portait une ambition claire : faire converger à Brazzaville les détenteurs, praticiens et théoriciens de la scène musicale africaine, afin de promouvoir une identité culturelle plurielle et affirmer la place du continent dans l’industrie mondiale. Cette vocation reste inscrite au cœur des politiques publiques congolaises, comme l’a rappelé le chef de l’État lors de son allocution d’ouverture de l’édition 2023, soulignant « l’irréductible capacité de la musique à fédérer les peuples du fleuve et d’ailleurs ».

    Au fil des éditions, le FESPAM s’est mué en instrument de soft power, attirant musicologues, producteurs et acteurs turistiques. Son marché des arts, adossé aux performances scéniques, a souvent servi de tremplin à de jeunes formations issues aussi bien de Lagos que de Bamako. La suspension de plusieurs éditions, liée notamment aux contraintes sécuritaires régionales et à la pandémie de Covid-19, a toutefois mis entre parenthèses cette dynamique.

    Des défis structurels à l’épreuve des nouvelles réalités

    L’édition condensée de 2023, marquée par un format moins spectaculaire que par le passé, a suscité interrogations et impatience. Les exigences sanitaires post-pandémiques, la fluctuation des financements privés et la réorganisation du calendrier culturel international ont obligé les organisateurs à privilégier la continuité plutôt que la démesure. Selon un cadre du ministère de la Culture joint en marge de l’événement, « il valait mieux maintenir une présence symbolique, quitte à réduire la voilure, plutôt que de laisser un vide dans l’imaginaire collectif ».

    Cette stratégie d’ajustement n’est pas singulière : nombre de festivals africains, du Masa d’Abidjan au Sauti za Busara de Zanzibar, ont expérimenté des versions hybrides, mêlant concerts physiques et captations numériques. Dans ce contexte, le FESPAM teste de nouveaux modèles économiques, axés sur les partenariats avec les télécommunications et la coproduction audiovisuelle.

    L’action de l’État : résilience et ajustements

    Le soutien présidentiel, souvent mis en avant à Brazzaville, traduit la volonté de maintenir la manifestation dans le portefeuille des grands rendez-vous continentaux. Les arbitrages budgétaires, opérés dans un environnement macro-économique exigeant, privilégient dorénavant l’optimisation des infrastructures existantes – Palais des Congrès, Institut français du Congo, Théâtre Buta – plutôt que la construction d’édifices ad hoc. Cette rationalisation répond à un principe de soutenabilité recherché par l’exécutif.

    Concomitamment, la diplomatie congolaise a intensifié le dialogue avec l’Union africaine et l’UNESCO en vue d’un meilleur arrimage aux programmes de sauvegarde du patrimoine immatériel. La perspective d’inscrire le FESPAM dans un mécanisme de financement multilatéral est jugée prometteuse par plusieurs experts culturels, notamment ceux ayant participé au colloque « Musique et cohésion sociale en Afrique centrale » tenu à Libreville en avril 2023.

    La comparaison avec la RDC : émulation plutôt que rivalité

    Le lancement récent d’un festival international à Kinshasa, vitrine de la rumba reconnue patrimoine mondial, a ravivé l’archétypale rivalité entre les deux rives. Pourtant, loin d’alimenter une compétition stérile, plusieurs acteurs voient dans cette dynamique un facteur d’émulation bénéfique. « Brazzaville et Kinshasa disposent d’un bassin artistique commun ; leur complémentarité peut renforcer l’attractivité régionale », analyse la sociologue congolaise Marie-Chantal Okemba.

    La circulation des artistes entre les deux capitales, encouragée par des visas simplifiés et des partenariats entre orchestres symphoniques, illustre une approche coopérative. Dans cette optique, la présence d’un pavillon rumbistique kinois lors du prochain FESPAM, annoncée officieusement, réaffirmerait le caractère transfrontalier de l’événement.

    Vers une diplomatie culturelle renouvelée

    La relance en cours ouvre une séquence de réflexion stratégique. Les autorités étudient la possibilité de calendrer le FESPAM en alternance biennale avec d’autres grands rendez-vous, afin d’éviter la saturation et d’attirer davantage de mécènes internationaux. Parallèlement, un renforcement des résidences artistiques en régions, à Pointe-Noire ou Ouesso, vise à déconcentrer l’offre et à stimuler les économies locales.

    Sur le plan symbolique, le FESPAM demeure un repère identitaire. Le public, convié en nombre limité cette année, a réaffirmé son attachement à la manifestation, malgré la sobriété du dispositif. Dans la perspective de 2025, année anniversaire marquant trois décennies d’existence, le comité d’organisation entend capitaliser sur les enseignements récents pour proposer une édition à la fois inclusive, technologiquement innovante et respectueuse des contraintes budgétaires. À en croire le ministre de la Culture, Dieudonné Moyongo, « le Congo continuera de faire rayonner la musique africaine, car elle parle une langue que le monde entier comprend ».

    Ainsi, le rebond feutré de 2023, loin de signifier un renoncement, s’apparente à une phase de recomposition nécessaire. L’objectif demeure intact : fournir à l’Afrique une scène à la mesure de sa créativité, tout en inscrivant le Congo-Brazzaville dans la carte mondiale des puissances culturelles émergentes.

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