Close Menu
    Derniers Articles

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, carrefour vert de l’Équateur

    27 juillet 2025

    Likouala : Justice écologique renforcée

    27 juillet 2025
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Congo Durable
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    Congo Durable
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Accueil»Économie Durable»Fespam 2025 : Brazzaville accorde ses violons
    Économie Durable

    Fespam 2025 : Brazzaville accorde ses violons

    La RédactionDe La Rédaction19 juillet 20254 Mins Read de Lecture
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp VKontakte Email
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link

    Un rendez-vous continental sous le sceau du rassemblement

    À Brazzaville, les lustres du Palais des congrès se sont allumés dès la tombée du jour, reflétant sur les instruments polis la ferveur d’un continent qui, malgré les aléas macroéconomiques, entend préserver ses carrefours symboliques. En déclarant le Fespam ouvert, le président Denis Sassou Nguesso a réaffirmé la vocation fédératrice de la manifestation, saluant dans la musique « un langage premier de fraternité ». Autour de lui, la maire de la capitale, Dieudonné Bantsimba, et la représentante résidente de l’Unesco, Fatoumata Barry Marega, ont rappelé que le festival est né d’une résolution panafricaine de 1996 et s’enracine désormais dans la cartographie culturelle du continent.

    Les messages convergents d’Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, et de la ministre Marie-France Lydie Hélène Pongault ont souligné la cohérence entre le Fespam et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui identifie les industries créatives comme vecteur de diversification économique. Au-delà des tonalités festives, l’événement apparaît ainsi comme un rite social permettant aux États de réaffirmer leur volonté d’intégration régionale sans renoncer à leurs singularités esthétiques.

    Le rôle pivot de l’État congolais

    Si le format resserré de cette édition témoigne des contraintes budgétaires induites par la conjoncture mondiale, l’engagement institutionnel reste palpable. Le commissaire général, Hugues Gervais Ondaye, a détaillé une programmation qui privilégie la qualité interprétative à la surenchère logistique, optant pour des scènes rationalisées et une diffusion numérique renforcée. Dans ce dispositif, l’État congolais assume une fonction de régulateur et de facilitateur, articulant les contingences fiscales, la logistique sécuritaire et l’accompagnement des artistes.

    Cette posture confirme une orientation stratégique plus large : renforcer la diplomatie culturelle comme levier d’influence douce. En soutenant le festival malgré la baisse du prix des matières premières, le gouvernement adresse un signal de stabilité aux partenaires internationaux, tout en confortant l’idée que la paix sociale se nourrit aussi de moments de célébration partagée.

    Une économie créative entre résilience et ambition

    Les estimations du ministère en charge des industries culturelles évaluent à près de 3 % la contribution du secteur artistique au produit intérieur brut congolais. Bien que marginale en comparaison des hydrocarbures, cette part dévoile une dynamique ascendante. Les stands professionnels installés en marge des concerts, où labels indépendants et plateformes de streaming scrutent de jeunes talents, dessinent une chaîne de valeur en recherche de capitalisation.

    Dans les allées du village du Fespam, de jeunes entrepreneurs exposent des solutions de billetterie dématérialisée et des applications de codification des rythmes traditionnels. Ils illustrent un mouvement de numérisation susceptible de contourner certains goulots d’étranglement, comme la rareté des salles équipées ou la difficulté d’exporter physiquement les instruments. Le festival sert ainsi de marchepied à une économie culturelle plus efficiente, raccordée aux marchés diasporiques.

    Tisser des liens diplomatiques au rythme des percussions

    La présence confirmée de délégations ministérielles venues du Ghana, du Rwanda ou encore de Cuba rappelle que le Fespam est aussi une agora diplomatique. Au-delà des accords bilatéraux usuels, la musique ouvre un espace discursif moins normatif, où les négociations sur les coproductions audiovisuelles côtoient les échanges sur la sécurité culturelle transfrontalière. Une source diplomatique confie, sous couvert d’anonymat, que « la convivialité d’un concert adoucit parfois les points durs d’un protocole ».

    Les enjeux sécuritaires ne sont jamais totalement évacués : les autorités congolaises déploient un dispositif de sûreté proportionné, conscient que la réputation d’un festival repose autant sur la virtuosité des orchestres que sur la fluidité des flux humains. L’Unesco, pour sa part, voit dans cette vigilance une garantie de pérennité qui pourrait préfigurer l’inscription du Fespam sur la liste du patrimoine immatériel.

    Vers une mémoire partagée et un avenir pluridisciplinaire

    En clôture de la première soirée, le conteur ivoirien Wêrê-Wêrê Liking a invoqué les ancêtres musicologues pour « bénir cette confluence de mémoires et de devenir ». Derrière la formule poétique se profile un chantier intellectuel : celui de l’archivage systématique des créations africaines. Le Congo-Brazzaville ambitionne de renforcer, d’ici à 2027, un centre de documentation sonore ouvert aux chercheurs comme au grand public, afin de prolonger l’impact du festival au-delà de l’éphémère scène.

    La douzième édition, inaugurée dans la sobriété mais habitée d’une énergie polymorphe, sert donc d’observatoire. Elle traduit la capacité de la société congolaise à articuler fête et lucidité, patrimoine et innovation, centralité étatique et vitalité citoyenne. Sous les tambours, se tisse une pédagogie de la coexistence qui, sans occulter les défis économiques, rappelle qu’aucune trajectoire nationale ne peut se concevoir sans la bande-son qui l’accompagne.

    Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp Email
    Article PrécédentBrazzaville vibre, finances patientent
    Article Suivant Hakimi: l’arrière droit qui dribble les pronostics

    Articles Similaires

    Congo-Brazzaville: cap sur l’économie post-pétrole

    26 juillet 2025 Économie Durable

    Congo-Brazzaville, le paradoxe équatorial

    21 juillet 2025 Économie Durable

    Le Caire-Brazzaville : vieille amitié, enjeux neufs

    21 juillet 2025 Économie Durable

    Martial Sinda, éclats d’un savant panafricain

    21 juillet 2025 Économie Durable
    Préservation de la forêt du bassin du Congo
    Articles récents

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, carrefour vert de l’Équateur

    27 juillet 2025

    Likouala : Justice écologique renforcée

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville : géoécologie et stratégie verte

    26 juillet 2025
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Ne manquez pas
    Économie Durable

    Ntokou-Pikounda : WWF lance la valse du plan vert

    De La Rédaction18 juillet 2025

    Aux portes de la grande forêt, un enjeu national À l’heure où la gouvernance des…

    16 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo: reliefs, forêts et géopolitique fluviale

    17 juillet 2025

    Actualités sur l’environnement, le climat et la transition écologique au Congo-Brazzaville. CongoDurable.com est votre source d’informations engagée pour un avenir plus vert, résilient et responsable.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Partenariats
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Légal & Contact
    • Conditions Générales d’Utilisation
    • Confidentialité
    • Politique de cookies
    • Intelligence Artificielle
    • Contactez-nous
    Environnement
    • Préservation de la forêt du Bassin du Congo
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    © 2025 Congo Durable Media

    Renseignez vos mots clés et tapez Entrée pour lancer la recherche. Tapez Esc pour annuler.