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    Économie Durable

    DTC : la planète se pique (enfin) d’espoir

    La RédactionDe La Rédaction17 juillet 20255 Mins Read de Lecture
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    L’enjeu immunitaire global

    La diphtérie, le tétanos et la coqueluche forment depuis plus d’un siècle un triptyque redouté par les pédiatres. Leur prévention tient en trois injections simples, mais l’accès universel à ce protocole demeure un indicateur révélateur des inégalités sanitaires qui fracturent la planète. Le communiqué conjoint diffusé à New York par l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef fait état de 115 millions d’enfants ayant bouclé leur schéma vaccinal DTC au 15 juillet 2024, soit 171 000 de plus qu’en 2023 (OMS 2024). Derrière la froideur des chiffres, se dessine un consensus scientifique : l’immunité collective contre ces maladies infantiles évitables est la première ligne de défense d’une économie globale désormais consciente qu’aucune croissance ne résiste aux pandémies.

    Le contexte post-Covid-19 a, paradoxalement, servi de catalyseur. L’opinion publique, sensibilisée aux risques infectieux, accepte davantage les campagnes de routine. Les stratégies de communication ont évolué, empruntant aux sciences sociales des méthodes de persuasion fondées sur la confiance plutôt que sur la contrainte. Pour les gouvernements, investir dans la vaccination revient à protéger leur capital humain, élément central de la compétitivité nationale dans un monde interdépendant.

    Des progrès tangibles malgré les crises

    Le rattrapage observé depuis trois ans impressionne par sa vitesse. De la Corne de l’Afrique aux provinces d’Asie du Sud-Est, les autorités sanitaires ont déployé des micro-plans géolocalisés afin d’atteindre les localités isolées. Dans un entretien accordé à notre rédaction, la Dr Awa Diallo, épidémiologiste sénégalaise associée au Réseau africain de surveillance vaccinale, insiste : « Nous avons intégré la logistique humanitaire à la planification du développement ». Autrement dit, les campagnes d’urgence se conçoivent désormais comme des jalons structurels et non comme des opérations ponctuelles.

    Le Congo-Brazzaville illustre cette dynamique. En 2024, le ministère congolais de la Santé a consolidé l’approche « vaccin + infrastructure », acheminant simultanément les doses DTC et le matériel de chaînes du froid dans plusieurs départements septentrionaux. Cette démarche, soutenue par des financements mixtes État-partenaires, a permis au pays d’afficher un taux de complétude vaccinale DTC supérieur à 86 %, selon les dernières données partagées à Brazzaville lors du Forum des chefs d’agences onusiennes. Les observateurs voient dans cette performance le résultat d’une gouvernance anticipatrice qui mise sur la prévention pour maintenir la stabilité sociale et favoriser l’émergence économique.

    Le défi persistant des enfants « zéro dose »

    Tout progrès révèle ses propres angles morts. L’OMS estime à 14,3 millions le nombre de nourrissons n’ayant reçu aucune injection de quelque vaccin que ce soit. Ces enfants, souvent concentrés dans des zones de conflits prolongés ou de forte migration interne, échappent aux statistiques nationales. « Ils symbolisent la frontière sanitaire de notre époque », observe la sociologue brésilienne Maria Luiza Gomes, spécialiste de l’équité vaccinale. Leur situation rappelle que l’adhésion communautaire et la confiance dans les institutions demeurent des facteurs déterminants. Là où l’État apparaît lointain, la rumeur prospère et neutralise la rationalité biomédicale.

    Diplomatie sanitaire et arbitrages budgétaires

    Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’a pas hésité à qualifier les coupes prévues dans l’aide publique au développement de menace pour « des décennies de progrès ». Ce propos renvoie à la tension permanente entre urgence climatique, reconstruction post-pandémique et solidarité internationale. Les pays donateurs reconfigurent leurs priorités, tandis que les pays récipiendaires cherchent à accroître leurs dépenses domestiques de santé. Au Congo-Brazzaville, la feuille de route budgétaire 2025 consacre une hausse de plus de 7 % des crédits alloués aux programmes de vaccination infantile, signe d’une volonté politique de sécuriser les gains obtenus.

    Dans ce contexte, la diplomatie sanitaire devient un levier d’influence. Accueillant plusieurs sièges d’agences onusiennes, Brazzaville se positionne comme carrefour de négociation pour la sous-région. « Le vaccin n’est pas seulement une seringue ; il est aussi une carte de visite géopolitique », résume un diplomate africain qui préfère garder l’anonymat. En alignant ses priorités nationales sur l’Agenda 2030, le pays s’assure à la fois des soutiens financiers et une visibilité stratégique.

    Perspectives et responsabilités partagées

    À l’horizon 2030, le Programme mondial de vaccination vise une couverture supérieure à 90 % pour l’ensemble des antigènes pédiatriques de base. L’écart actuel de quatre millions d’enfants non encore atteints en 2024 invite à une mobilisation qui transcende les clivages idéologiques. Les scientifiques plaident pour l’innovation, les économistes pour la rationalisation des coûts, les dirigeants pour la stabilité sociopolitique. Toutes ces voix convergent vers une même conclusion tacite : la vaccination est un bien public mondial dont le rendement dépasse de loin l’investissement initial.

    Le cas du Congo-Brazzaville montre qu’un État peut, même dans un environnement financier contraint, hiérarchiser ses choix afin de préserver le capital santé de sa jeunesse. En veillant à consolider les chaînes d’approvisionnement, à former du personnel qualifié et à dialoguer avec les communautés, le pays participe à cet élan planétaire. Les organismes internationaux rappellent, pour leur part, que chaque enfant immunisé représente un rempart supplémentaire contre de futures flambées. L’espoir se mesure donc non seulement au nombre de seringues utilisées, mais aussi à la capacité collective de faire de la santé un droit effectif.

    Si la planète se pique d’espoir, elle n’en demeure pas moins consciente que la moindre relâche peut faire ressurgir des pathogènes que l’on croyait cantonnés aux manuels d’histoire médicale. Sur la scène diplomatique comme dans les centres de santé ruraux, la vigilance reste le maître-mot. Tel est le prix de la prospérité partagée.

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