Close Menu
    Derniers Articles

    43 projets climats en marche dans le bassin du Congo

    4 novembre 2025

    Brazzaville: déchets, dialogue et emplois en jeu

    3 novembre 2025

    Brazzaville: nouveau code minier, sommet climat 2028

    3 novembre 2025
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Congo Durable
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    Congo Durable
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Accueil»Initiatives»Djiri : l’eau de Brazzaville sous menace foncière
    Initiatives

    Djiri : l’eau de Brazzaville sous menace foncière

    De Congo Durable20 octobre 20255 Mins de Lecture
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp VKontakte Email
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link

    Danger sur la ressource vitale

    Le soleil tape déjà fort sur le neuvième arrondissement quand la délégation de La Congolaise des eaux franchit le portail du complexe de Djiri. Devant les tuyaux géants, des briques empilées, des tôles et quelques murs en cours d’élévation trahissent une activité de chantier ininterrompue.

    Guy Serge Ndinga Ossondjo, directeur des exploitations, ne cache pas son inquiétude : « Ces travaux sauvages menacent directement le service public de l’eau ». Derrière lui, la gendarmerie constate les faits, tandis que les journalistes recueillent les premières images d’une occupation illégale qui gagne du terrain depuis plusieurs semaines.

    Le complexe, mis en service dans les années 1980 pour sécuriser l’approvisionnement de la capitale, capte et traite aujourd’hui près de 70 % du volume distribué aux ménages de Brazzaville. La moindre perturbation sur ce site se répercute instantanément sur les robinets de plus d’un million d’habitants.

    Un site stratégique sous tension foncière

    Classé domaine public de l’État depuis 1982, le périmètre sanitaire de Djiri aurait dû rester inviolable. Pourtant, d’anciens propriétaires fonciers, estimant leur expropriation inachevée, revendiquent toujours des droits et cèdent des parcelles à des investisseurs pressés de construire.

    La LCDE décrit un scénario désormais classique : repérage de la zone, installation nocturne de piquets, puis édification rapide de murs avant l’arrivée des forces de l’ordre. Les équipes techniques découvrent souvent l’infraction trop tard, confrontées à des constructions déjà avancées.

    Malgré plusieurs injonctions judiciaires, les empiètements se poursuivent. Les responsables de la société rappellent que « le captage, tout comme le traitement de l’eau, repose sur un équilibre fragile ». Une simple infiltration de matériaux non maîtrisés pourrait contaminer le bassin ou casser une canalisation majeure.

    Les voix des riverains et des techniciens

    Dans le quartier, les habitants observent la situation entre résignation et espoir. Marie-Claire, vendeuse de légumes, redoute de nouveaux rationnements : « Lorsque la pression baisse, c’est nous qui faisons la queue aux bornes-fontaines ».

    Moïse, électromécanicien sur le site, confie que chaque pompe doit tourner sans interruption pour maintenir la qualité. « Si une ligne électrique est sectionnée par erreur, la chloration s’arrête en quelques minutes », explique-t-il, soulignant la délicatesse des opérations.

    Ces témoignages convergent : l’eau potable n’est pas une ressource abstraite mais un service quotidien, dépendant d’une chaîne technique que la moindre fissure foncière peut gripper.

    Enjeux sanitaires et climatiques

    Les ingénieurs rappellent que la station de Djiri constitue le premier rempart contre les maladies hydriques. Toute infiltration d’eaux usées ou de débris dans les bassins augmenterait le risque de diarrhées, dysenteries ou choléra, particulièrement durant les saisons pluvieuses.

    Dans un contexte de variabilité climatique, où les épisodes d’inondations alternent avec des périodes de fortes chaleurs, préserver un périmètre tampon autour des installations devient encore plus crucial. La multiplication de constructions imperméables pourrait aggraver le ruissellement, saturer les bassins et compliquer les opérations de traitement.

    Cadre légal et actions publiques

    Le code de l’eau congolais prévoit des zones de protection absolue autour de chaque captage. Depuis le premier constat d’occupation, la LCDE a saisi l’administration foncière, le tribunal de grande instance et sollicité la gendarmerie pour assurer la sécurité du site.

    Les autorités locales ont réaffirmé leur engagement à faire respecter les décisions de justice. Des opérations de démolition ciblées ont déjà eu lieu, mais la surface disputée reste importante. La société publique encourage la concertation, saluant la volonté gouvernementale de concilier droit à l’eau et gestion paisible du foncier.

    Des pistes de solutions inclusives

    Parmi les mesures étudiées figure le bornage numérique du périmètre, appuyé par un relevé GPS afin de lever toute ambiguïté sur les limites officielles. Cette cartographie ouverte permettrait aux riverains de vérifier simplement s’ils se trouvent dans la zone interdite.

    La LCDE envisage également un programme d’aménagement paysager : planter des essences locales autour des clôtures pour matérialiser visuellement la bande de protection et créer des emplois de gardiennage vert. Les riverains pourraient ainsi participer à la surveillance écologique du site.

    Un guichet social est en discussion pour accompagner les familles affectées. L’objectif : transformer un conflit foncier en partenariat local, où la sécurité de l’eau devient un projet partagé plutôt qu’une contrainte imposée.

    Mobiliser la jeunesse et la diaspora

    Sur les réseaux sociaux, de jeunes bénévoles lancent déjà des campagnes de sensibilisation sous le hashtag #SauverDjiri. Vidéos explicatives, cartes interactives et séances d’éducation dans les écoles visent à rappeler que chaque geste compte pour protéger le bien commun.

    La diaspora congolaise, souvent sollicitée lors de crises, s’informe et relaie les appels de la LCDE. Des ingénieurs établis à Montréal ou Paris proposent bénévolement leurs compétences en télédétection pour suivre l’évolution des occupations et alerter en temps réel.

    En unissant expertise locale, soutien institutionnel et mobilisation citoyenne, la capitale se donne les moyens de préserver sa principale source d’eau potable. La vigilance se prolonge, mais la perspective d’une gestion durable, apaisée et inclusive du site de Djiri gagne du terrain.

    Congo-Brazzaville Djiri eau potable LCDE spoliation foncière
    Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp Email
    Article PrécédentBrazzaville : 20 arbres pour l’Ambassade verte
    Article Suivant SNPC : Ominga propulse la transition énergétique

    Articles Similaires

    Oyo plante mille arbres et sème l’espoir vert

    2 novembre 2025 Initiatives

    Terres autochtones: l’offensive CoP à Brazzaville

    1 novembre 2025 Initiatives

    Bébé chimpanzé sauvé : arrestation choc à Nkayi

    1 novembre 2025 Initiatives

    Brazzaville, les déchets cherchent une sortie

    31 octobre 2025 Initiatives
    Préservation de la forêt du bassin du Congo
    Articles récents

    43 projets climats en marche dans le bassin du Congo

    4 novembre 2025

    Brazzaville: déchets, dialogue et emplois en jeu

    3 novembre 2025

    Brazzaville: nouveau code minier, sommet climat 2028

    3 novembre 2025

    Oyo plante mille arbres et sème l’espoir vert

    2 novembre 2025
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Ne manquez pas
    Économie Durable

    Congo : le plan biodiversité 2025-2030 dévoilé

    De Congo Durable18 août 2025

    Un cap stratégique pour la biodiversité congolaise Au terme d’un marathon de consultations, le Congo…

    Impfondo : saisie choc de peaux et écailles protégées

    1 septembre 2025

    Déchets urbains : reconquérir l’espace résidentiel

    7 août 2025

    Érosion à Mfilou : l’école d’Itsali en péril !

    27 septembre 2025

    Actualités sur l’environnement, le climat et la transition écologique au Congo-Brazzaville. CongoDurable.com est votre source d’informations engagée pour un avenir plus vert, résilient et responsable.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Partenariats
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Légal & Contact
    • Conditions Générales d’Utilisation
    • Confidentialité
    • Politique de cookies
    • Intelligence Artificielle
    • Contactez-nous
    Environnement
    • Préservation de la forêt du Bassin du Congo
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    © 2025 Congo Durable Media

    Renseignez vos mots clés et tapez Entrée pour lancer la recherche. Tapez Esc pour annuler.