Close Menu
    Derniers Articles

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, carrefour vert de l’Équateur

    27 juillet 2025

    Likouala : Justice écologique renforcée

    27 juillet 2025
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Congo Durable
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    Congo Durable
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Accueil»Économie Durable»Décentraliser sans se disperser, le Sénat agit
    Économie Durable

    Décentraliser sans se disperser, le Sénat agit

    La RédactionDe La Rédaction17 juillet 20254 Mins Read de Lecture
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp VKontakte Email
    Représentation artistique
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link

    Un séminaire stratégique au Palais du Peuple

    Le 17 juillet, les lambris du Palais du Peuple ont résonné non pas des joutes oratoires habituelles, mais d’un atelier à vocation pédagogique qui, deux jours durant, devait mobiliser l’ensemble des sénateurs issus du Parti congolais du travail et de leurs alliés. Sous l’impulsion de leur président de groupe, Théophile Adoua, ces élus ont entrepris de revisiter, à la lumière d’analyses comparées, les fondamentaux de la décentralisation, pierre angulaire d’un État moderne soucieux de rapprocher le décideur du citoyen.

    En toile de fond, l’administration congolaise poursuit depuis près d’une décennie un mouvement graduel de délégation de compétences aux entités territoriales. L’atelier intervient donc comme un moment charnière : les sénateurs, détenteurs d’un pouvoir de contrôle et de sanction budgétaire, entendent disposer d’une grille de lecture actualisée pour accompagner, sans précipitation ni fracture, ce transfert d’attributions.

    Des sources d’inspiration venues de la Seine

    Invité d’honneur, le professeur Jean Giraldon, constitutionnaliste à la Sorbonne, a déroulé l’expérience française, souvent citée, parfois idéalisée, mais toujours instructive pour nombre de pays africains. D’une voix mesurée, il a rappelé que la décentralisation hexagonale ne s’était pas faite en un jour ; qu’elle était le résultat de compromis successifs entre le centre et la périphérie, soigneusement arbitrés par le Conseil constitutionnel. « La clé, a-t-il insisté, réside moins dans l’empilement de textes que dans la capacité institutionnelle à suivre et à évaluer les politiques publics locales. »

    Les sénateurs ont scruté avec intérêt la notion de libre administration des collectivités, principe qui en France a permis d’alléger la tutelle préfectorale sans jamais menacer la cohésion républicaine. Pour nombre d’élus congolais, l’enjeu est de transposer cette philosophie tout en préservant l’indispensable solidarité nationale voulue par le président Denis Sassou Nguesso : une orientation qui suppose d’adapter les référentiels étrangers au terreau local, tant sur le plan juridique que sociologique.

    Transferts de compétences : l’enjeu des moyens

    Sur ce terrain, Charles Ngafouomo, haut-commissaire aux réformes électorales, a ouvert la boîte noire de la décentralisation congolaise. Son exposé a porté sur les difficultés pratiques rencontrées lors de la déconcentration des services — du cadastre à la petite enfance — vers des collectivités souvent dépourvues de ressources humaines et financières suffisantes. « Sans le corollaire budgétaire, le transfert de compétences reste un vœu pieux », a-t-il prévenu, ajoutant que la loi organique de 2022, si elle balise le processus, doit encore être assortie de décrets d’application précis.

    Les parlementaires ont soulevé la question cruciale de la fiscalité locale : la viabilité d’un transfert passe par une définition claire des redevances, des quote-parts et des dotations de l’État. Plusieurs sénateurs, élus de zones forestières enclavées, ont évoqué la nécessité de mécanismes correctifs pour éviter qu’un modèle à deux vitesses ne s’installe entre départements urbains et ruraux. Le débat, nourri mais serein, a abouti à la proposition d’un suivi parlementaire plus étroit des chronogrammes ministériels.

    Budgets publics et contrôle parlementaire renforcé

    Au troisième temps de l’atelier, Théodore Boutsoki Kombo, spécialiste des finances publiques, a rappelé que la décentralisation n’est pas un méandre administratif mais un acte financier. Il a détaillé la trajectoire des budgets de l’État, depuis la lettre-plafond jusqu’au collectif budgétaire, soulignant que les sénateurs disposent, via la commission économique, d’un puissant levier pour faire respecter les équilibres macroéconomiques tout en assurant le financement des collectivités.

    La perspective, a-t-il noté, est d’élaborer des lois de finances plus intelligibles, intégrant des indicateurs de performance territorialisés. Un consensus s’est dégagé pour créer, au sein du Sénat, une cellule technique chargée d’évaluer l’impact budgétaire des politiques de décentralisation. Cette innovation, saluée par la présidence de la Chambre haute, pourrait devenir un jalon supplémentaire dans la modernisation de la gouvernance publique.

    Vers une gouvernance territoriale consolidée

    Au terme des travaux, Théophile Adoua s’est félicité de la densité des échanges. « La République se renforce chaque fois que ses représentants se forment », a-t-il résumé, en invitant ses collègues à convertir les enseignements reçus en propositions législatives concrètes dès la prochaine session ordinaire. Plusieurs axes opérationnels ont été mentionnés, notamment la clarification des compétences entre communes et départements, la mutualisation des services techniques et l’appui soutenu à la formation des cadres locaux.

    Cet atelier intervient dans un contexte où le Congo-Brazzaville entend accélérer la mise en œuvre de son Plan national de développement, lequel accorde une place prépondérante à la gouvernance de proximité. Les partenaires internationaux observent avec intérêt cette dynamique qui, sans renier la tradition unitaire de l’État, vise à répondre plus rapidement aux attentes sociales. La démarche, prudente mais résolue, illustre la volonté constante des autorités congolaises de conjuguer stabilité institutionnelle et innovation administrative : un équilibre recherché, gage d’un développement harmonieux des territoires.

    Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp Email
    Article PrécédentRumba congolaise: Extra Musica défie les distances
    Article Suivant Bac 2025 : la Cuvette-Ouest coiffe Brazzaville

    Articles Similaires

    Congo-Brazzaville: cap sur l’économie post-pétrole

    26 juillet 2025 Économie Durable

    Congo-Brazzaville, le paradoxe équatorial

    21 juillet 2025 Économie Durable

    Le Caire-Brazzaville : vieille amitié, enjeux neufs

    21 juillet 2025 Économie Durable

    Martial Sinda, éclats d’un savant panafricain

    21 juillet 2025 Économie Durable
    Préservation de la forêt du bassin du Congo
    Articles récents

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, carrefour vert de l’Équateur

    27 juillet 2025

    Likouala : Justice écologique renforcée

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville : géoécologie et stratégie verte

    26 juillet 2025
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Ne manquez pas
    Économie Durable

    Nazisme, fascisme : débat brûlant à Brazzaville

    De La Rédaction17 juillet 2025

    Une polémique révélatrice des tensions discursives L’espace public congolais a été récemment secoué par un…

    Fespam 2025 : l’harmonie au défi des comptes

    17 juillet 2025

    Dolisie mise sur la jeunesse pour bâtir demain

    19 juillet 2025

    Congo-Brazzaville : biodiversité et transition verte

    22 juillet 2025

    Actualités sur l’environnement, le climat et la transition écologique au Congo-Brazzaville. CongoDurable.com est votre source d’informations engagée pour un avenir plus vert, résilient et responsable.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Partenariats
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Légal & Contact
    • Conditions Générales d’Utilisation
    • Confidentialité
    • Politique de cookies
    • Intelligence Artificielle
    • Contactez-nous
    Environnement
    • Préservation de la forêt du Bassin du Congo
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    © 2025 Congo Durable Media

    Renseignez vos mots clés et tapez Entrée pour lancer la recherche. Tapez Esc pour annuler.