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    Économie Durable

    Brazzaville vibre, finances patientent

    La RédactionDe La Rédaction19 juillet 20255 Mins Read de Lecture
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    Brazzaville ouvre le bal des sonorités panafricaines

    Avec la ponctualité d’un métronome diplomatique, le Festival panafricain de musique déploie pour sa douzième édition le tapis rouge du Palais des congrès. Placée sous le haut patronage du président Denis Sassou Nguesso, la cérémonie d’ouverture du dix-neuf juillet confirme la volonté de l’exécutif de maintenir, même dans une conjoncture budgétaire exigeante, un rendez-vous qui sert de baromètre culturel au continent. La scénographie promet une déambulation symbolique, mêlant rythmes kongo, influences mandingues et variations caribéennes, dans une capitale déjà imprégnée d’effluves musicales.

    Le calendrier, condensé sur huit jours, signale un recentrage stratégique plutôt qu’une contraction. Les organisateurs revendiquent un « format agile » permettant d’absorber la pression économique sans sacrifier l’ADN du FESPAM. Le commissaire général Gervais Hugues Ondaye assure que l’évènement « se réalisera avec succès », une proclamation qui fait écho à la résilience historique d’un festival inauguré en 1996 et maintenu, depuis, comme un repère identitaire majeur.

    Une édition sous vigilance budgétaire

    Le contexte macro-économique congolais impose une gestion parcimonieuse des ressources publiques. Le FESPAM 2025 illustre cette réalité : réduction des cachets, rationalisation logistique, partenariat renforcé avec les ambassades pour la prise en charge des artistes étrangers. Dans le langage feutré des cénacles financiers, on parle d’« optimisation » plutôt que d’austérité, mais la contrainte est bien réelle. Elle n’entame toutefois pas l’ambition : fédérer les scènes africaines autour d’un dialogue sur la valeur économique de la création.

    L’évènement s’inscrit dans une logique de soft power assumée. Pour Brazzaville, accueillir une délégation internationale de musiciens sans heurts logistiques ni dissonance politique est une démonstration de stabilité. Le Palais du peuple, les artères flambant neuves de Kintélé et l’espace ASECNA, réhabilité à Mayanga, deviennent vitrines d’une volonté de rayonnement, subtilement orchestrée pour rassurer bailleurs et investisseurs.

    La diplomatie culturelle au cœur de la capitale

    Au-delà de la virtuosité des orchestres, le FESPAM remplit une fonction de passerelle diplomatique. La présence annoncée d’ensembles venus du Ghana, de la Tunisie ou encore du Venezuela témoigne d’un réseautage Sud-Sud revivifié. Les chancelleries y voient l’occasion de renforcer la coopération culturelle, parfois préalable à des accords économiques plus consistants. « La musique est notre passeport commun », confie un diplomate ouest-africain en poste à Brazzaville, rappelant le rôle de la capitale congolaise dans l’histoire des indépendances.

    Cette dimension géopolitique est d’autant plus saillante que le continent connaît une recomposition de ses partenariats. En invitant la Russie à son affiche artistique, le comité d’organisation envoie un signal d’ouverture plurielle, loin des seuls cercles francophones. La programmation agit ainsi comme un miroir des équilibres internationaux actuels, tout en ménageant les sensibilités de chaque protagoniste.

    Le numérique, levier et menace pour les créateurs

    Le thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique » résonne comme un mot d’ordre. Dans un écosystème marqué par l’explosion du streaming, les artistes africains captent une visibilité inédite, mais leurs revenus demeurent fragmentaires. Gervais Hugues Ondaye alerte : « La dématérialisation globale risque de priver nos créateurs de leurs rares revenus ». Les masterclass prévues veulent décrypter algorithmes, contrats d’agrégation et fiscalité numérique, domaine où la régulation varie d’un État à l’autre.

    Aux questions classiques de propriété intellectuelle s’ajoute une interrogation éthique : l’irruption de l’intelligence artificielle générative peut-elle noyer les spécificités stylistiques du continent sous une homogénéisation algorithmique ? Des producteurs sénégalais préconisent la création d’une base de données panafricaine d’empreintes sonores pour protéger les identités musicales. Les juristes congolais, eux, suggèrent d’adosser ces dispositifs à la future Agence africaine du droit d’auteur.

    Des scènes métropolitaines aux périphéries

    Trois sites de représentation, trois territoires symboliques : le centre administratif, la périphérie sud et la zone de Kintélé, vitrine d’un urbanisme nouveau. Cette triangulation spatiale efface la césure entre ville et banlieue, tout en redistribuant les flux économiques liés au festival. Les vendeuses de boissons artisanales de Mayanga et les restaurateurs de Kintélé anticipent déjà une hausse de fréquentation. La dimension inclusive vise aussi un objectif sécuritaire, en évitant la concentration des foules sur un seul site.

    L’accessibilité reste un défi logistique. La municipalité a réactivé des navettes gratuites, empruntant les artères récemment réhabilitées grâce aux partenariats publics-privés. Des défenseurs de la mobilité durable saluent une première expérimentation de bus électriques mis à disposition par un opérateur marocain. Même si leur nombre demeure symbolique, l’initiative ouvre des perspectives d’intégration des transports verts dans les futures éditions.

    La recherche universitaire en appui critique

    Quarante-quatre chercheurs, musicologues, économistes ou sociologues sont attendus au symposium scientifique. Le choix d’un format académique resserré répond à la baisse des financements internationaux pour la recherche en sciences humaines, mais garantit, selon les organisateurs, « une densité analytique supérieure à la moyenne ». Les communications porteront sur la circulation des sons dans l’espace numérique, la gouvernance des plateformes et la patrimonialisation de la rumba, récemment inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

    Les débats s’annoncent nourris : entre l’approche économétrique, qui tente de mesurer l’impact du festival sur le PIB culturel congolais, et la posture anthropologique, plus qualitative, qui interroge l’appropriation locale des musiques urbaines. Cette hybridation des grilles de lecture traduit la maturation d’un champ d’étude africain longtemps marginalisé dans les revues internationales.

    Entre résilience et horizon narratif national

    Au terme de huit jours de concerts, de discussions savantes et de rencontres informelles, Brazzaville entend consolider son statut de capitale culturelle. Le FESPAM 2025 agit comme un récit de résilience qui valorise la capacité du Congo à tenir ses engagements culturels malgré les aléas économiques. Les responsables politiques y voient un laboratoire du vivre-ensemble et un incubateur d’industries créatives susceptibles de diversifier l’économie nationale.

    D’un point de vue prospectif, l’édition actuelle prépare déjà le quart de siècle du festival, prévu pour 2028. Les orientations dégagées – numérisation maîtrisée, renforcement des droits d’auteur, déploiement sur plusieurs villes secondaires – s’inscrivent dans une stratégie de long terme. Au soir du vingt-six juillet, lorsque retentiront les dernières notes de rumba, l’enjeu sera de transformer l’effervescence éphémère en politiques pérennes, condition sine qua non d’une souveraineté culturelle africaine assumée.

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