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    Brazzaville : les anges de rue sans armure

    Congo DurableDe Congo Durable26 août 20255 Mins de Lecture
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    Un maillon discret de la ville durable

    À l’aube, avant que le trafic n’encombre l’avenue Matsoua, des silhouettes armées de balais tracent des arabesques de poussière. Ces balayeurs, employés par Albayrak Waste Management Company, composent la première ligne d’une stratégie nationale visant à maintenir Brazzaville dans les standards d’une capitale propre et attractive.

    Ils accomplissent une fonction sanitaire cruciale en évacuant détritus et feuilles mortes, limitant la propagation de zoonoses et renforçant l’esthétique urbaine. Pourtant, leur visibilité sociale reste inversement proportionnelle à l’utilité de leurs gestes, souvent relégués dans la routine quotidienne du paysage congolais.

    Risques professionnels sous-évalués

    Travailler sur la chaussée expose à un gradient de risques allant des éraflures aux collisions. Sans bottines coquées ni gants normés, l’agent manipule du verre, des seringues et des métaux. La saison des pluies aggrave l’équation, transformant les caniveaux en gîtes microbiens et réduisant la visibilité routière.

    Une étude du Centre congolais de santé publique de 2023 révèle que 27 % des blessures professionnelles urbaines concernent le nettoiement. Le Dr Claire Mbani, épidémiologiste, souligne « l’absence d’équipement normatif comme facteur aggravant, surtout chez les travailleurs informels proches des axes à forte densité véhiculaire ».

    Le Code du travail congolais impose pourtant aux employeurs de fournir des Équipements de protection individuelle. Les responsables d’Albayrak assurent travailler « à la consolidation logistique » après la reprise du contrat en octobre. Les livraisons d’uniformes seraient en cours, selon une note interne consultée.

    Normes internationales et réalités locales

    L’Organisation internationale du travail recommande des vestes fluorescentes normées EN ISO 20471 et des gants anti-coupures EN 388. Dans plusieurs métropoles africaines, de Dakar à Kigali, ces standards sont désormais contractuels. Brazzaville ambitionne la même convergence réglementaire, inscrite dans la Stratégie nationale Climat et Développement vert 2021-2030.

    La contrainte budgétaire demeure. Les équipements certifiés renchérissent les coûts d’exploitation, déjà affectés par la volatilité du prix du carburant. Des experts en marchés publics suggèrent de mutualiser les achats avec d’autres villes congolaises et de négocier des exonérations douanières ciblées pour les articles répondant aux critères environnementaux.

    À cela s’ajoute la culture vestimentaire locale, où chacun apporte souvent sa tenue par souci de praticité. Le sociologue urbain Luc Oba observe que « l’uniforme symbolise l’intégration à la cité moderne ». Son absence ne relève pas d’un refus, mais d’une transition inachevée des représentations du service public.

    Responsabilité partagée acteurs publics privés

    Aujourd’hui, la municipalité de Brazzaville, le ministère de l’Environnement et Albayrak concertent un protocole de modernisation. Il prévoirait un audit participatif, associant syndicats, associations de quartier et observateurs internationaux, afin d’établir un calendrier réaliste de dotation et de formations à la sécurité routière.

    Le directeur municipal de la salubrité, Jean-Baptiste Okandza, rappelle que « la qualification environnementale de la capitale demeure une vitrine diplomatique ». Selon lui, l’enjeu consiste à articuler l’impératif social de protection et la trajectoire économique de la mise en concession des services d’assainissement.

    Côté société civile, la plateforme Jeunesse verte propose des campagnes de collecte de gants usagés auprès des entreprises pétrolières pour recyclage et redistribution. Le programme pourrait bénéficier du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, dédié à la résilience écologique et soutenu par plusieurs partenaires multilatéraux.

    Perspectives d’amélioration inclusives

    Au-delà des équipements, la pénibilité doit être reconnue. La Convention collective nationale permet déjà des primes de risques, rarement appliquées. Un groupe de travail parlementaire étudie la création d’un label « Ville propre sûre » qui conditionnerait les subventions municipales au strict respect des normes d’hygiène pour le personnel.

    Les technologies peuvent également jouer un rôle. Des applications mobiles testées à Johannesburg géolocalisent les équipes et signalent les zones à forte accumulation de déchets, optimisant les trajets et réduisant l’exposition aux dangers. Un partenariat universitaire propose d’adapter la solution au réseau 4G congolais, en open source.

    Dans les rues, Pascal, balayeur de 29 ans, résume le défi : « Je veux juste un gilet fluorescent pour que ma mère cesse de s’inquiéter. » Sa demande modeste rappelle que derrière chaque politique publique se trouvent des trajectoires humaines, ciment indispensable de la transition écologique.

    Le processus d’équipement, entamé dans un climat de coopération apaisé, pourrait devenir un cas d’école régional. Il démontrerait qu’un service urbain essentiel peut concilier impératifs économiques des concessionnaires, prérogatives régaliennes de l’État et aspirations légitimes des travailleurs à la sécurité et au respect.

    À mesure que Brazzaville renforce sa diplomatie verte, les balayeurs de rue resteront des baromètres concrets de l’engagement collectif. Leur visibilité accrue, uniformes fluorescents et droits reconnus, donnera un visage humain aux politiques climatiques nationales, appelées à être évaluées aussi dans le quotidien des citoyens.

    La Banque africaine de développement envisage un guichet d’assistance technique pour professionnaliser le nettoiement dans les capitales du Bassin du Congo. Ce dispositif, encore à l’étude, financerait l’achat groupé d’EPI et la certification ISO 14001 des opérateurs, ouvrant la voie à des emplois plus qualifiés et mieux protégés.

    Congo-Brazzaville gestion des déchets sécurité au travail
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