Close Menu
    Derniers Articles

    Brazzaville: l’opération propreté qui change tout

    9 septembre 2025

    Climat: Addis donne le tempo, l’Afrique se fédère

    8 septembre 2025

    Congo : sanctions fermes pour un air enfin pur

    8 septembre 2025
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Congo Durable
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    Congo Durable
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Accueil»Économie Durable»Chercheurs et forêts congolaises : alliance verte
    Économie Durable

    Chercheurs et forêts congolaises : alliance verte

    Congo DurableDe Congo Durable19 août 20255 Mins de Lecture
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp VKontakte Email
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link

    Un protocole inter-ministériel structurant

    Brazzaville vient de sceller un protocole rare par son ambition : associer étroitement la communauté scientifique à la gouvernance des 22,5 millions d’hectares de forêts du Congo. Signé le 18 août, l’accord confère une portée stratégique aux départements concernés.

    Rosalie Matondo, ministre de l’Économie forestière, et Rigobert Maboundou, en charge de la Recherche scientifique, exhibent ainsi une « cohésion gouvernementale » visant à intégrer le savoir académique aux politiques publiques, tant pour la biodiversité que pour la croissance verte nationale.

    Le protocole, valable cinq ans, s’articule autour de douze engagements : mobilisation conjointe des chercheurs, partage des infrastructures, planification d’études de terrain et harmonisation des normes de restauration écologique. L’enjeu, clairement affiché, est de doter la gestion forestière d’un socle scientifique robuste.

    Le Bassin du Congo, capital naturel mondial

    Placées au cœur du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, les forêts congolaises stockent près de huit milliards de tonnes de carbone. Leur préservation représente un levier essentiel pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris et de l’Agenda 2063 africain.

    Selon le Centre de recherche forestière internationale, la perte annuelle y demeure limitée, autour de 0,06 %, grâce aux efforts conjoints de l’État et des communautés locales. Toutefois, l’intensification agricole et les pressions commerciales exigent une vigilance scientifique accrue pour maintenir cette tendance favorable.

    En remettant les chercheurs au centre du dispositif, les autorités visent une approche fondée sur les données probantes, condition sine qua non pour accéder aux marchés internationaux du carbone et aux fonds climatiques multilatéraux, notamment l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale.

    Axes prioritaires de la recherche forestière

    Le protocole mentionne l’écologie forestière, discipline clé pour comprendre la dynamique des peuplements. Les chercheurs devront cartographier la distribution des essences, mesurer la résilience post-exploitation et identifier les corridors biologiques favorisant la circulation de la faune emblématique comme le gorille de plaine occidentale.

    Un second volet porte sur la production de plants améliorés. L’Institut national de recherche forestière ambitionne de développer des semences certifiées d’Okoumé, de Limba et de Tali capables de soutenir la filière bois tout en réduisant la pression sur les forêts naturelles denses humides.

    La lutte contre les espèces envahissantes, dont le pistia ou la jacinthe d’eau sur le fleuve Congo, sera également scrutée. Des protocoles de contrôle biologique seront testés en concertation avec les pêcheurs pour préserver les voies navigables et les frayères ichtyologiques.

    Technologies innovantes pour la surveillance

    Pour affiner le suivi, la télédétection radar sera couplée à des relevés dendrométriques in situ. Selon le professeur Mavoungou, spécialiste de cartographie, « l’imagerie satellitaire permet de détecter en dix jours une coupe illégale qu’il fallait auparavant plusieurs mois à localiser ».

    Des drones équipés de capteurs multispectraux seront déployés dans les concessions forestières certifiées FSC. Les images nourriront un système d’information géographique national, hébergé au Centre d’excellence climatique de Brazzaville, afin de partager en temps réel les alertes de dégradation avec les autorités locales.

    L’accord prévoit par ailleurs une plateforme open data regroupant inventaires, suivis fauniques, données climatiques et métriques socio-économiques. Ce portail, librement accessible aux partenaires, renforcera la transparence exigée par les bailleurs internationaux et permettra aux start-up congolaises de développer des services éco-innovants.

    Mobiliser des financements durables

    Sur le volet financier, le ministère des Finances a réservé un budget initial de six milliards de francs CFA, complété par un appui technique de la Banque mondiale. Le gouvernement table aussi sur la vente future de crédits carbone issus des projets de réduction d’émissions.

    La coopération bilatérale, notamment avec l’Union européenne et l’Agence française de développement, devrait financer les arboretums régionaux. Un appel à manifestation d’intérêt ciblera également les industriels du bois pour qu’ils affectent une fraction de leurs redevances à la recherche appliquée et au reboisement.

    Les autorités entendent ainsi catalyser un effet de levier : chaque franc public investi devrait attirer trois francs privés, selon les projections du ministère du Plan. Cette logique partenariale s’inscrit dans la stratégie nationale de financement durable validée à New York en 2022.

    Vers une gouvernance participative

    Outre les scientifiques, le protocole intègre la société civile. Les comités locaux de concertation, déjà opérationnels dans la Likouala, fourniront des observations ethnobotaniques et veilleront à ce que les bénéfices tirés du carbone soutiennent la santé et l’éducation des communautés riveraines.

    Un comité de pilotage trimestriel, présidé alternativement par les deux ministres, évaluera l’avancement des indicateurs : surfaces restaurées, nombre de publications scientifiques, volume de plants distribués et pourcentage d’infractions forestières sanctionnées. Les rapports seront publiés pour renforcer la redevabilité institutionnelle.

    À l’horizon 2028, Brazzaville espère disposer d’une base de connaissances opérationnelle pour orienter la planification territoriale et soutenir la diplomatie climatique. « La recherche devient un instrument de souveraineté autant qu’un vecteur de prospérité », résume Thierry Mombé, conseiller spécial à la présidence.

    Plus largement, l’expérience congolaise pourrait alimenter le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo, dont la présidence tournante revient cette année à la République du Congo. Les experts y voient un laboratoire de bonnes pratiques transférables aux voisins d’Afrique centrale.

    Congo-Brazzaville développement durable recherche forestière
    Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp Email
    Article PrécédentVisite belge à Oyo : la diplomatie verte en marche
    Article Suivant Diplomates à l’assaut des déchets à Brazzaville

    Articles Similaires

    Bois congolais: relancer la demande locale

    8 septembre 2025 Économie Durable

    TotalEnergies: l’offshore congolais qui intrigue

    1 septembre 2025 Économie Durable

    Nguya: le pari géant du GNL congolais décolle

    27 août 2025 Économie Durable

    SAMEB 2025: le bois congolais réinvente l’économie

    25 août 2025 Économie Durable
    Préservation de la forêt du bassin du Congo
    Articles récents

    Brazzaville: l’opération propreté qui change tout

    9 septembre 2025

    Climat: Addis donne le tempo, l’Afrique se fédère

    8 septembre 2025

    Congo : sanctions fermes pour un air enfin pur

    8 septembre 2025

    Trafic faunique : coup de filet à Impfondo

    8 septembre 2025
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Ne manquez pas
    Économie Durable

    Congo-Brazzaville : Pétrole, pouvoir et paradoxes

    De Congo Durable18 juillet 2025

    Trajectoire historique et héritage institutionnel De la création de Brazzaville par Savorgnan de Brazza à…

    Alliance médias-santé pour un Sahel résilient

    22 juillet 2025

    Congo crée l’Agence nationale de l’environnement

    26 juillet 2025

    Électrifier 800 000 foyers d’ici 2030 : pari congolais

    22 juillet 2025

    Actualités sur l’environnement, le climat et la transition écologique au Congo-Brazzaville. CongoDurable.com est votre source d’informations engagée pour un avenir plus vert, résilient et responsable.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Partenariats
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Légal & Contact
    • Conditions Générales d’Utilisation
    • Confidentialité
    • Politique de cookies
    • Intelligence Artificielle
    • Contactez-nous
    Environnement
    • Préservation de la forêt du Bassin du Congo
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    © 2025 Congo Durable Media

    Renseignez vos mots clés et tapez Entrée pour lancer la recherche. Tapez Esc pour annuler.