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    Cémac: l’arithmétique verte des champs partagés

    La RédactionDe La Rédaction21 juillet 20255 Mins Read de Lecture
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    Vers un langage commun des statistiques agricoles

    À l’heure où les marchés céréaliers mondiaux demeurent volatils, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale entreprend de parler d’une seule voix statistique. L’idée, fondée sur le Programme statistique 2021-2030, consiste à organiser la production de chiffres agricoles selon une grammaire commune, de sorte que les six capitales puissent comparer leurs performances sans contresens méthodologique. Pour les décideurs, disposer d’un thermomètre unique est la condition sine qua non d’une politique agricole concertée, capable d’agir à la fois sur l’offre, la transformation et les flux commerciaux intrarégionaux.

    La matrice d’indicateurs en chantier à Brazzaville

    Depuis le 21 juillet, experts des instituts nationaux de la statistique, représentants des ministères de l’Agriculture et consultants de la Banque mondiale ont investi la salle de conférence du ministère congolais de l’Économie. Les travaux, prévus sur cinq jours, visent à sélectionner une quinzaine d’indicateurs jugés prioritaires, qu’il s’agisse des rendements à l’hectare, du taux de mécanisation, de la valeur ajoutée agro-industrielle ou encore de la part des femmes dans les chaînes de valeur. Selon Nicolas Beyeme-Nguema, commissaire de la Cémac en charge des questions économiques, « l’exercice ne se limite pas à aligner des chiffres, il s’agit de créer un véritable outil de pilotage macroéconomique pour la décennie ».

    La capitale congolaise, connue pour son rôle de médiatrice politique, endosse ainsi la fonction de plaque tournante technique. Les séances plénières alternent avec des travaux de groupe où l’on dissèque les méthodes d’échantillonnage, la fréquence des enquêtes et la compatibilité des plateformes numériques utilisées par les États membres.

    Capacités nationales : entre fragilités et détermination

    Le diagnostic partagé fait apparaître des écarts sensibles dans les dispositifs nationaux. Là où le Cameroun ou le Gabon disposent déjà de registres fonciers numérisés, certains services centrafricains ou tchadiens compilent encore les données à la main. La disponibilité d’agents enquêteurs formés à la méthodologie FAO reste inégale, tout comme l’accès aux images satellitaires haute résolution. Conscient de ces asymétries, le directeur général de l’INS Congo, Dr Stève Bertrand Mboko Ibara, assure que « la mutualisation des compétences et le tutorat statistique sud-sud réduiront rapidement ces fossés ».

    Parallèlement, la Cémac envisage un mécanisme d’assistance technique mobile : des équipes régionales viendront appuyer, à tour de rôle, les États dont la capacité institutionnelle s’avère limitée. Le financement, adossé à un guichet de la Banque mondiale, couvrira la formation continue, l’acquisition d’équipements de collecte assistée par tablette et l’interconnexion des bases de données nationales au portail régional.

    Ancrage dans l’agenda continental de l’Union africaine

    L’initiative régionale s’inscrit dans la Stratégie pour l’harmonisation des statistiques en Afrique 2017-2026, adoptée par les chefs d’État dès 2018. En se conformant à ce cadre, la Cémac évite la prolifération de référentiels concurrents et garantit que ses jeux de données seront compatibles avec ceux des autres régions économiques du continent. L’enjeu n’est pas uniquement technique : il engage la crédibilité de la parole africaine dans les enceintes internationales de négociation commerciale et climatique.

    Des dividendes attendus pour la sécurité alimentaire

    En Afrique centrale, où plus de 60 % de la population dépend directement de l’agriculture familiale, la précision statistique revêt une valeur stratégique. Des chiffres harmonisés permettront d’anticiper les déficits céréaliers, de calibrer les importations et d’ajuster les politiques de subvention sans créer de distorsions entre marchés voisins. À moyen terme, la transparence sur les volumes et les prix devrait stimuler l’investissement privé dans l’aval agro-industriel, en sécurisant l’information sur les intrants, les rendements et la solvabilité des producteurs.

    Pour les bailleurs, la démarche réduit le risque d’allocation inefficiente des ressources. Pour les gouvernements, elle offre un instrument d’évaluation rapide des plans nationaux de résilience climatique, alors même que les modèles agro-climatiques prédisent une variabilité accrue des précipitations dans le bassin du Congo.

    Brazzaville, laboratoire de coopération régionale

    En accordant son hospitalité à la rencontre, le Congo confirme son rôle pivot dans les dynamiques d’intégration. Le ministre de l’Agriculture, Paul Valentin Ngobo, a rappelé que l’harmonisation favorisera « une lecture claire de la contribution de chaque État au PIB agricole régional et un suivi sans biais des échanges intracommunautaires ». Sur le plan diplomatique, cette posture renforce l’axe initié par le président Denis Sassou Nguesso en faveur d’un multilatéralisme pragmatique, fondé sur des solutions techniques partagées plutôt que sur des déclarations d’intention.

    Un pas décisif vers l’intelligence économique collective

    Au terme des travaux, une feuille de route détaillée précisera les responsabilités, le calendrier et les modalités de financement. Si la mise en cohérence des formats de données relève parfois de la gageure, la volonté politique affichée, conjuguée à l’appui financier et technique des partenaires, confère à l’entreprise une robustesse inédite. Dans un contexte où l’intégration régionale constitue un levier majeur de stabilisation, l’outil statistique apparaît comme un catalyseur d’intelligence collective, préfigurant une gouvernance agricole apte à relever les défis de la sécurité alimentaire et du dérèglement climatique.

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