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    Économie Durable

    Brazzaville rêve son Panthéon: mémoire et unité

    La RédactionDe La Rédaction18 juillet 20253 Mins Read de Lecture
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    La patrimonialisation après la crise de 1997

    À la faveur de la normalisation politique ayant suivi le conflit de 1997, les autorités congolaises ont fait de la patrimonialisation un outil d’ingénierie sociale. Sous l’impulsion du chef de l’État, le ministère de la Culture mené alors par Jean-Claude Gakosso a lancé un vaste programme de création de statues et de stèles dédiées aux figures marquantes de l’histoire nationale. Cette initiative, à la fois symbolique et pédagogique, répondait à un double impératif : réancrer la mémoire collective dans un récit partagé et consolider la cohésion nationale dans un contexte post-conflit.

    Statues urbaines et dramaturgie de l’espace public

    Les effigies de Jean Félix-Tchicaya à Pointe-Noire ou de Fulbert Youlou, Jacques Opangault et Robert Stéphane Tchitchellé à Brazzaville ne sont pas de simples ornements. Elles constituent des marqueurs spatiaux qui scénarisent l’espace urbain et inscrivent la citoyenneté dans la durée. Par la monumentalisation, l’État produit une dramaturgie civique où chaque site devient un lieu de médiation entre générations, favorisant la transmission d’un patrimoine politique jusque-là dispersé dans les archives ou la mémoire orale.

    Gouvernance culturelle et cohésion sociétale

    La politique mémorielle congolaise s’inscrit dans les théories contemporaines de la gouvernance culturelle, lesquelles postulent que la mobilisation du symbolique renforce la résilience sociale. En érigeant des monuments à des personnalités issues de différentes aires géographiques et sensibilités idéologiques, les pouvoirs publics neutralisent les clivages et promeuvent l’idée d’une Nation inclusive. Sociologues et anthropologues soulignent d’ailleurs que la patrimonialisation agit comme une « fabrique du commun » en offrant aux groupes sociaux des référents consensuels.

    Vers un Panthéon congolais ?

    L’ancien ministre Joseph Ouabari a récemment plaidé pour la création d’un Panthéon congolais à Brazzaville, espace consacré aux héros dont la contribution à la République demeure fondatrice. « Nous aussi, nous voudrions notre Panthéon », a-t-il déclaré, estimant qu’un tel lieu permettrait « de célébrer la vie et l’œuvre de ceux et celles qui ont façonné la Nation ». L’argument est triple : conforter l’identité nationale, offrir un vecteur pédagogique aux jeunes générations et rééquilibrer le paysage mémoriel encore marqué par certains legs coloniaux, tels le mémorial Pierre Savorgnan de Brazza.

    Un instrument de soft power régional

    Au-delà des frontières, un Panthéon nourrirait la diplomatie culturelle congolaise. L’appropriation visible d’un récit historique national renforce la crédibilité du pays dans les enceintes internationales et peut servir d’argument dans les négociations multilatérales liées au patrimoine immatériel de l’humanité. Les expériences sénégalaise, rwandaise ou sud-africaine montrent que la monumentalité mémorielle, lorsqu’elle est adossée à des programmes de recherche et de médiation culturelle, produit un soft power appréciable, capable de valoriser l’image du pays sur les scènes régionales et globales.

    Défis de conservation et de médiation

    Concrétiser un Panthéon suppose toutefois de relever plusieurs défis techniques et financiers : conservation des reliques, scénographie muséale, accessibilité numérique des archives, ainsi qu’une gouvernance scientifique ouverte aux historiens et aux sociologues. Les autorités culturelles ont déjà affiché leur volonté de lancer des partenariats universitaires afin d’ancrer la future institution dans une méthodologie rigoureuse, compatible avec les standards internationaux de l’ICOM et de l’UNESCO.

    Perspectives et responsabilité partagée

    En définitive, la trajectoire mémorielle du Congo-Brazzaville illustre la maturité d’une société qui transforme son passé en levier d’avenir. L’État joue ici son rôle de catalyseur, mais la société civile, le milieu académique et la diaspora sont appelés à co-produire le récit national. L’éventuel Panthéon, loin d’être un aboutissement, s’inscrirait alors dans une dynamique évolutive, capable d’accueillir la pluralité des mémoires et de consolider la paix sociale par la reconnaissance de toutes les contributions à la destinée congolaise.

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