Close Menu
    Derniers Articles

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, carrefour vert de l’Équateur

    27 juillet 2025

    Likouala : Justice écologique renforcée

    27 juillet 2025
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Congo Durable
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    Congo Durable
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Accueil»Économie Durable»52 jalons, 12% réalisés : cap sur l’accélération
    Économie Durable

    52 jalons, 12% réalisés : cap sur l’accélération

    La RédactionDe La Rédaction18 juillet 20255 Mins Read de Lecture
    Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp VKontakte Email
    Représentation artistique
    Partager
    Facebook Twitter LinkedIn Email WhatsApp Copy Link

    Le bassin du Congo au cœur de l’attention multilatérale

    Au fil des grandes conférences climatiques, le bassin du Congo s’est imposé comme l’un des principaux régulateurs atmosphériques de la planète, abritant plus de 10 % des réserves mondiales de biodiversité. Le partenariat inauguré en 2019 entre la République du Congo et l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale – ou CAFI – s’inscrit dans cette dynamique internationale visant à conjuguer développement économique et sauvegarde des puits de carbone tropicaux. Signé à Paris sous les auspices des présidents Denis Sassou Nguesso et Emmanuel Macron, le texte engageait Brazzaville à concrétiser 52 jalons précis, assortis d’un financement progressif émanant d’un consortium de bailleurs.

    Une lettre d’intention exigeante et structurante

    Les 52 jalons définissent un cadre méticuleux : révision du code forestier, élaboration d’un plan national d’aménagement du territoire, clarification du régime foncier rural, renforcement des contrôles environnementaux et intégration de critères de durabilité dans les filières minières et pétrolières. Conçu comme un contrat de performance, l’accord subordonne chaque décaissement à la réalisation des actions programmées, ce qui en fait un instrument de pilotage stratégique autant qu’un vecteur de financements climatiques innovants. L’administration congolaise, épaulée par les agences de coopération internationale, a ainsi bâti un tableau de bord où chaque indicateur est codifié, évalué et discuté lors de revues conjointes.

    Bilan d’étape : progrès notables, défis persistants

    Selon les chiffres agrégés par le ministère de l’Économie forestière, environ 12 % des jalons sont intégralement achevés et 46 % se trouvent dans une phase d’exécution avancée. Ces données, légèrement supérieures aux estimations de certaines ONG, soulignent la diversité des rythmes d’avancement. Les réformes relatives à la traçabilité du bois d’œuvre, à la digitalisation des permis et à la création du Fonds national pour le développement durable figurent parmi les réussites saluées par les partenaires techniques. En revanche, la finalisation des décrets d’application du code foncier et la mise en cohérence des cadastres minier et forestier exigent encore des arbitrages administratifs et financiers complexes.

    Lors d’une récente conférence de presse à Brazzaville, la directrice exécutive de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, Nina Cynthia Kiyindou Yombo, a appelé à accélérer la cadence d’ici à la date butoir du 2 septembre 2025, soulignant « la volonté politique manifeste mais perfectible » de l’exécutif. Le gouvernement, par la voix du ministre en charge de la Planification, rappelle pour sa part que « l’architecture législative d’un tel chantier requiert un temps incompressible de concertation nationale », notamment avec les collectivités locales et les concessions privées.

    Réformes législatives et gouvernance adaptative

    Face aux impératifs de calendrier, l’exécutif congolais a choisi une stratégie de séquençage prioritaire. Les textes relatifs à la fiscalité verte, à la répartition des revenus issus du carbone et à la protection des tourbières du département de la Likouala sont déjà soumis au Parlement. Parallèlement, un guichet unique destiné à réduire les délais d’obtention des certifications environnementales est en phase pilote dans trois départements. Cette approche graduelle permet d’assurer la cohérence juridique sans fragiliser la stabilité des investissements privés, un point régulièrement soulevé par les compagnies forestières et minières implantées dans la région.

    Le Conseil national de la forêt, instance multipartite présidée par le Premier ministre, se réunit désormais chaque trimestre afin de suivre les décisions d’arbitrage. La nouvelle fréquence des sessions reflète la volonté de maintenir un dialogue constant avec les organisations de la société civile, dont la contribution à la surveillance indépendante est reconnue. Dans les couloirs de la primature, l’on insiste sur « une gouvernance adaptative » : chaque retour d’expérience, qu’il provienne des ONG ou des bailleurs, est censé nourrir la révision en temps réel des outils de pilotage.

    Société civile et experts, vigies constructives

    La participation citoyenne représente l’un des axes transversaux de la Lettre d’intention. Au-delà des consultations publiques, plusieurs observateurs internationaux citent le Congo comme exemple d’ouverture graduelle des données forestières. Des cartographies interactives, produites avec l’appui de la Banque mondiale, sont désormais accessibles aux chercheurs, ce qui facilite l’identification des zones de chevauchement entre concessions et terroirs villageois. Pour Anne Martineaux, spécialiste de la gouvernance climatique à l’AFD, « la transparence n’est plus considérée comme une contrainte mais comme un levier de légitimité des politiques publiques ».

    Les plateformes de la société civile, parmi lesquelles l’OCDH et Comptoir juridique junior, ont récemment formulé un paquet de propositions techniques : intégration des savoirs autochtones dans les plans de gestion, renforcement des brigades forestières mixtes et mise à disposition des communautés de microcrédits carbone. Ces contributions, loin d’être perçues comme un rapport de force, s’inscrivent dans une logique de co-construction saluée par plusieurs chancelleries, qui y voient la preuve d’une maturation démocratique du débat environnemental congolais.

    Projection vers 2025 : l’accélération sous le signe de la diplomatie climatique

    À moins d’un an de l’échéance, le gouvernement conjugue ses efforts internes à une offensive diplomatique renforcée. Brazzaville prépare activement sa participation à la prochaine COP, où elle compte mettre en avant les résultats intermédiaires obtenus grâce à CAFI et solliciter de nouveaux partenariats bilatéraux sur la chaîne de valeur bois-énergie. Les experts du Programme des Nations unies pour l’environnement soulignent que les financements additionnels seront d’autant plus faciles à mobiliser que le rythme d’exécution des jalons s’intensifiera.

    Dans les couloirs des bailleurs, le Congo est perçu comme un acteur « réaliste », conscient de ses défis mais déterminé à honorer ses engagements. La possibilité d’une prorogation technique de la Lettre d’intention, évoquée de façon informelle, n’est pas exclue si elle permet de consolider les avancées structurantes déjà engagées. Pour l’heure, l’objectif affiché par Brazzaville demeure clair : franchir le seuil symbolique de 70 % de jalons réalisés d’ici septembre 2025, témoigner de la crédibilité d’une voie africaine de développement bas carbone et confirmer sa place de pivot du multilatéralisme climatique.

    Partager Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr WhatsApp Email
    Article PrécédentJeunesse congolaise: prévenir avant d’agir
    Article Suivant Brazzaville, capitale d’affaires en chantier

    Articles Similaires

    Congo-Brazzaville: cap sur l’économie post-pétrole

    26 juillet 2025 Économie Durable

    Congo-Brazzaville, le paradoxe équatorial

    21 juillet 2025 Économie Durable

    Le Caire-Brazzaville : vieille amitié, enjeux neufs

    21 juillet 2025 Économie Durable

    Martial Sinda, éclats d’un savant panafricain

    21 juillet 2025 Économie Durable
    Préservation de la forêt du bassin du Congo
    Articles récents

    Congo-Brazzaville, terroirs face au climat

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville, carrefour vert de l’Équateur

    27 juillet 2025

    Likouala : Justice écologique renforcée

    27 juillet 2025

    Congo-Brazzaville : géoécologie et stratégie verte

    26 juillet 2025
    • Facebook
    • Twitter
    • YouTube
    • TikTok
    Ne manquez pas
    Économie Durable

    52 jalons, 12% réalisés : cap sur l’accélération

    De La Rédaction18 juillet 2025

    Le bassin du Congo au cœur de l’attention multilatérale Au fil des grandes conférences climatiques,…

    PASEL : Brazzaville allume l’avenir électrique

    19 juillet 2025

    Programme « Congo créatif 2030 »

    16 juillet 2025

    Jeunesse congolaise: prévenir avant d’agir

    18 juillet 2025

    Actualités sur l’environnement, le climat et la transition écologique au Congo-Brazzaville. CongoDurable.com est votre source d’informations engagée pour un avenir plus vert, résilient et responsable.

    Facebook X (Twitter) YouTube TikTok
    Partenariats
    • Publicité
    • Ligne Éditoriale
    • Devenir Auteur Engagé
    • Charte du Contributeur
    Légal & Contact
    • Conditions Générales d’Utilisation
    • Confidentialité
    • Politique de cookies
    • Intelligence Artificielle
    • Contactez-nous
    Environnement
    • Préservation de la forêt du Bassin du Congo
    • Accueil
    • Climat
    • Économie Durable
    • Énergies Vertes
    • Politique Verte
    • Initiatives
    © 2025 Congo Durable Media

    Renseignez vos mots clés et tapez Entrée pour lancer la recherche. Tapez Esc pour annuler.